(BFM Bourse) - En hausse de plus de 1,3% en matinée dans le sillage d'un rebond technique des places asiatiques, l'indice phare CAC 40 a terminé mardi en baisse de 0,54%, son troisième repli d'affilée, alors que le ralentissement de la croissance couplé à une inflation élevée continue à déprimer les investisseurs.
Et patatras... Encouragée par la bonne tenue de la place financière américaine lundi soir et le rebond du marché chinois au matin (au lendemain d'une chute de 5% du Shanghai Composite déclenchée par les nouveaux confinements) la Bourse de Paris a esquissé un rebond jeudi, gagnant jusqu'à 1,3% en début d'après-midi. Mais le CAC 40 a rapidement effacé ses gains, repassant dans le rouge après l'ouverture de Wall Street, et finissant au plus bas du jour à 6.414,57 points, soit un recul de 0,54%.
Au rebond la veille -en particulier du côté du Nasdaq dans le sillage de l'annonce d'un accord en vue du rachat de Twitter par Elon Musk- Wall Street s'affichait en vif repli avant une salve de résultats de grands groupes de la tech ou plus traditionnels, soit près de 2% de recul pour le S&P 500 et plus de 3% pour le Nasdaq Composite. Donnant le ton de la séance, même si le conglomérat a largement perdu son envergure boursière, General Electric chutait de plus de 10% après avoir averti que les perturbations des chaînes d'approvisionnement (qui sont donc loin de se résoudre, au contraire) ne manqueraient pas de pénaliser son activité cette année. La résurgence du Covid-19 et des confinements stricts pour ne pas dire sévères en Chine n'augurent évidemment rien de bon de ce côté. Après Bourse, Microsoft ainsi qu'Alphabet sont appelés à publier leur performance trimestrielle, ainsi que General Motors, Visa ou Mondelez.
Les publications d'entreprises suivent leur cours à Paris également. Dans l'attente de la publication de Bic, le titre a été recherché (+2%), tandis que la hausse de M6 s'est limitée à +0,6% en clôture tandis que le groupe audiovisuel a dévoilé une croissance de 8% de son chiffre d'affaires trimestriel. Le résultat opérationnel courant quant à lui ressort à 67,2 millions d'euros, en hausse de +4,5%.
Orange a inscrit 1% de gains après avoir fait part d'une augmentation de 0,7% de son chiffre d'affaires à 10,6 milliards d'euros au premier trimestre. L'activité du groupe Afrique et au Moyen-Orient a permis de compenser l’érosion de ses ventes en Espagne et en France sur la période.
A l'inverse, Faurecia a capitulé en fin de journée, finissant sur plus de 10% de baisse. L'équipementier automobile a annoncé le report de son augmentation de capital et la suspension de son dividende, en raison de conditions de marchés adverses.
Hors publications, Carrefour (+1,2%) a tiré son épingle du jeu, profitant d'un relèvement (de sous-performance à neutre) de l'opinion de Bernstein.
Orpea a perdu plus de 8% après le report de la publication de ses comptes annuels, en cours d'audit, au 13 mai prochain.
Le rebond de l'or noir a incité les opérateurs à se réfugier sur les valeurs liées à l'énergie, notamment les parapétrolières CGG (+3,7%) ou Vallourec (+3,1%), les producteurs Waga Energy (+3,3%) et La Française de l'Energie (+3,7%) ou encore la "junior" pétrolière Maurel & Prom (+2,75%). En fin de séance en effet, le contrat à terme sur le baril de Brent s'appréciait de 2,23% à 104,44 dollars (+2,7% pour le WTI à 101,23 dollars), après notamment la réinstauration par l'administration Biden du blocage des possibilités d'exploration et de production de champs terrestres en Alaska, sur l'équivalent de la moitié de la superficie de la National Petroleum Reserve.
Le cours de l'euro poursuivait sa glissade, les opérateurs préférant conserver du dollar face aux craintes sur la croissance globale d'autant que le resserrement monétaire est plus avancé aux Etats-Unis. En fin de séance, la monnaie unique perdait 0,48% à 1,0663 dollar, toujours sur un plancher depuis mars 2020.