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Amoeba : Après des années de déboires, Amoeba aperçoit enfin l'homologation de son produit de biocontrôle

mardi 26 avril 2022 à 15h04

(BFM Bourse) - Devant les obstacles pour faire homologuer son traitement biologique des eaux usées fondé sur une amibe (un micro-organisme supposé phagocyter les bactéries), Amoeba a effectué en 2019 un pas de côté en testant une forme différente de sa Willaertia magna C2c Maky dans la protection des cultures. Le feu vert de l'agence autrichienne rapproche le produit de sa mise sur le marché.

Le succès règlementaire est enfin en vue pour Amoeba. Introduite en Bourse en 2015, cette société originaire de Chassieu, dans l'agglomération lyonnaise, développait au départ un produit biocide visant à éliminer le risque bactérien présent dans l'eau (légionelle, pseudomonas, listeria...) fondé sur une amibe, c'est-à-dire un micro-organisme unicellulaire capable de phagocyter les bactéries, afin de réduire voir éliminer les traitements chimiques traditionnellement utilisés. Mais après plusieurs années de va-et-vient avec l'Anses, l’agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a refusé d'homologuer "Willaertia magna C2c Maky" (le petit nom de l'amibe en question), redoutant un possible effet 'Cheval de Troie' - par lequel l’amibe agirait comme un réservoir en transportant certaines bactéries sans les détruire.

Amoeba a alors pivoté vers une forme pulvérulente -composée d’amibes "lysées", c’est-à-dire mortes et broyées- en tant que produit de protection des cultures, en dévoilant en 2019 de premières études encourageantes sur le mildiou, où l'efficacité de cette formulation s'était montrée comparable à celle du sulfate de cuivre (traitement certifié agriculture "bio" bien qu'il soit parfaitement industriel et accessoirement toxique).

Bien qu'au stade expérimental, la firme rhodanienne a déjà conclu de nombreux accords avec des acteurs phytosanitaires de premier plan, en vue d'une future commercialisation. Lundi soir, Amoeba a fait part d'une étape décisive en vue de l'approbation européenne et donc de la commercialisation, avec l'avis favorable rendu par l'agence sanitaire autrichienne, en tant que rapporteur pour l'Europe.

L'Agentur für Gesundheit und Ernährungssicherheit (AGES), chargé d'examiner la demande d'approbation du lysat de Willaertia magna C2c Maky en tant que substance active de biocontrôle, a en effet recommandé son approbation pour une utilisation en protection des plantes sur le territoire européen. L’autorité autrichienne confirme ainsi l’efficacité de la substance active et son absence d’effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement dans le cadre d’une utilisation conforme aux bonnes pratiques phytosanitaires et dans des conditions réalistes d’utilisation. Sur la base de son examen, l’Autriche recommande donc à l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) l'inscription sur la liste des substances actives phytopharmaceutiques approuvées. En pratique, les recommandations d'un Etat membre désigné comme rapporteur sont suivies au niveau européen dans une large majorité de cas.

Il faudra toutefois encore s'armer de patience : les autres Etats membres vont prendre connaissance du rapport autrichien et transmettre leurs conclusions à la Commission Européenne, qui publiera son propre rapport d'examen et le règlement portant exécution d'ici aux environs du troisième trimestre 2023, selon le calendrier estimatif présenté par Amoeba. Ensuite les décisions ciblées des Etats-membres (par exemple pour tel type de culture) interviendront plutôt à horizon 2024.

Point intéressant pour la société, l'AGES autrichienne recommande que la substance active de Willaertia magna C2c Maky sous forme lysée soit classée comme substance à "faible risque" ce qui entraîne notamment une durée d’autorisation de la substance active avant renouvellement plus longue (15 ans au lieu de 10) et l'absence d'un plafond de résidus étant donné le profil non-toxicologique de la substance.

"La recommandation d’approbation par l’Autriche est une étape majeure pour Amoéba, menant à la future mise sur le marché de nos produits de biocontrôle. La recommandation positive confirme à la fois les performances de notre substance, l’expertise de nos équipes et la qualité des partenaires avec qui nous travaillons sur cette application. La fluidité de l’évaluation montre aussi l’importance des échanges entre autorité et demandeur, avant la soumission et durant l’évaluation, échanges que l’autorité autrichienne a largement favorisés", a souligné Jean-Baptiste Eberst, directeur des affaires règlementaires d'Amoeba.

Le PDG de l'entreprise, Fabrice Plasson, a salué "un premier grand succès" pour Amoéba, récompensant "la persévérance sans failles des équipes".

"Cette conclusion positive ouvre la voie à de belles opportunités et nous incite fortement à explorer tout le potentiel de cette substance dans différents domaines d’application. Forts de ce premier succès, nous attendons la décision de Malte concernant l’usage de la substance en application biocide avec optimisme", indique le dirigeant, Amoeba n'ayant en effet pas renoncé à une application dans le traitement des eaux, dans le cadre d'une nouvelle demande dont Malte est l'Etat membre rapporteur.

En Bourse, après un parcours certes abyssal pour la valeur, la recommandation autrichienne permettait au titre de rebondir de 48,27% mardi vers 15h50, à 1,026 euro (soit une capitalisation de 23 millions d'euros pour Amoeba).

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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