(BFM Bourse) - Revenu à près de 6.900 points à la clôture de lundi, le CAC 40 a tout juste marqué une pause à l'ouverture avant de reprendre sa progression. À la mi-journée, il n'est plus qu'à une vingtaine de points de son pic historique atteint le 4 septembre 2000.
Le suspense reste entier à la mi-journée vis-à-vis de la question du jour, à savoir est-ce les records historiques vieux de plus de 21 ans tomberont ou non? Si le CAC 40 évolue déjà au-dessus de son pic historique atteint en clôture le 4 septembre 2000 (à 6.922,33 points) peu après 12h (+0,45% à 6.924,03 points), il lui reste encore une vingtaine de points à gagner pour franchir son sommet historique touché lors de la même séance à 6.944,77 points.
En attendant, le principal baromètre du marché parisien se stabilise au-dessus des 6.900 points, seuil qu'il n'est pas parvenu à préserver la veille en clôture, après une ouverture prudente. "Les marchés européens devraient ouvrir sans réelle tendance malgré de nouveaux records historiques pour les trois principaux indices américains. Les investisseurs sont actuellement partagés entre la crainte de manquer un potentiel rallye de fin d’année (FOMO) et quelques interrogations concernant la réunion de la Fed de demain soir" expliquait le directeur adjoint des investissements chez Mirabaud John Plassard dans sa note matinale.
L'annonce en milieu de matinée d'un ralentissement plus prononcé que prévu de la croissance de l'activité manufacturière en zone euro, qui confirme la persistance de goulets d'étranglement sur l'offre de matières premières notamment, n'a pas suscité de réaction de la part d'un marché parisien rassuré par les publications de ses fleurons et qui attend désormais la Fed. L'indice d'activité PMI du secteur mesuré par IHS Markit a reculé à 58,3 contre 58,6 le mois précédent et 58,5 en estimation "flash", soit toujours nettement au-dessus du seuil des 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.
Les regards sont désormais tournés vers la Banque centrale américaine, qui démarre ce jour sa réunion de politique monétaire, à l'issue de laquelle les analystes s'attendent à l'annonce d'un plan de réduction des achats d'actifs. L'attention se portera "davantage sur la position de la Fed concernant l'inflation que sur la réduction des achats d'actifs", anticipe Steve Englander, de la banque Standard Chartered. "Le sujet tabou est l'inflation globale et sous-jacente, qui est au-dessus des anticipations" du comité de politique monétaire de la Fed, poursuit-il.
La tech' porte le CAC
Aux valeurs à Paris, c'est le compartiment technologique qui se détache et tire le principal baromètre du marché, avec des gains de 2,2% pour Teleperformance, 1,7% pour Dassault Systèmes, 1,4% pour Capgemini. Après avoir lâche près de 30% en 7 séances, Worldline rebondit enfin (+3,4%). Les banques (-1,3% pour Société Générale, -1% pour BNP Paribas) subissent quelques prises de bénéfices, tout comme ArcelorMittal (-3,4%), alors que les cours du minerai de fer en Chine évoluent au plus bas depuis un an en raison de la faiblesse des perspectives de la demande - Eramet lâche aussi 3,7%.
Fortunes diverses pour les géants français de la restauration collective ce jeudi, après une note sectorielle de Goldman Sachs qui a revu ses recommandations sur Elior et Sodexo ce mardi afin de prendre en compte la hausse de l'inflation et les niveaux de valorisations divergents. Elior subit la dégradation du conseil de la banque d'affaires américaine d'"acheter" à "neutre" et plonge de 5,7%. Goldman Sachs est en revanche plus constructif sur Sodexo, titre sur lequel elle relève son avis de deux échelons de "vendre" à "acheter", et qui gagne 1,2% à 12h35.
Sur le front énergétique, les cours pétroliers reculent légèrement avant la réunion des membres de l'Opep+ ce jeudi, le baril de Brent cédant 0,5% à 84,3 dollars quand celui de WTI recule de 0,8% à 83,4 dollars. Le marché table pour le moment sur un maintien de la politique actuelle, à savoir une augmentation mesurée de 400.000 barils quotidiens pour le dernier mois de l'année, notamment afin de se protéger contre l'éventuel retour sur le marché des barils iraniens alors que Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord sur le nucléaire. Sur le marché des changes, la parité eurodollar se stabilise autour de 1,16 (-0,08% à 1,1597).