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CAC 40

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Cac 40 : Le marché parisien digère une salve de publications et fait un nouveau pas en arrière

jeudi 18 février 2021 à 18h10
Le CAC 40 cède 0,65% jeudi

(BFM Bourse) - Freiné par les résultats décevants de fleurons comme Orange, Airbus ou Atos, le CAC 40 cède 0,65% en clôture, dans un marché toujours prudent face aux craintes de dérapage de l'inflation aux Etats-Unis.

Morose en l'absence de nouveau catalyseur, la Bourse de Paris a essentiellement été animée par les nombreuses publications de résultats ce jeudi. Plutôt en-deçà des attentes des investisseurs (au contraire du début de la saison actuelle des publications), celles-ci n'ont pas permis au CAC 40 de reprendre sa progression, le baromètre cédant 0,65% en clôture au lendemain d'un recul de 0,36%, dans un volume d'échanges moyen de 3,56 milliards d'euros.

Le marché parisien a creusé ses pertes dans le sillage de l'ouverture dans le rouge de Wall Street, en réaction à un bond surprise des inscriptions au chômage aux Etats-Unis (+861.000 quand le consensus misait sur un recul de 765.000), marquant un coup d'arrêt à une séquence de baisse qui laissait présager une amélioration du marché du travail. Les indices new-yorkais accusaient d'ailleurs le coup (-0,8% pour le Dow, -0,9% pour le S&P 500, -1,3% pour le Nasdaq). Les investisseurs américains empochaient également quelques prises de bénéfices, alors que les rendements obligataires restent à des niveaux élevés et alimentent les craintes d'un retour de l'inflation.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed a néanmoins légèrement rassuré les investisseurs quant au fait que l'institution compte maintenir un cap monétaire accommodant face à un marché de l'emploi que Jerome Powell a dépeint comme "très loin" d'être solide.

Avalanche de résultats

Parmi les principales valeurs en hausse :

Eramet (+5,8%) a poursuivi sur sa lancée, au lendemain d'une envolée de 14,3% suscitée par des résultats 2020 meilleurs qu'attendus (Ebitda de 398 millions d'euros, loin devant les prévisions, et free cash-flow quasiment à l'équilibre)

Nouveau pic depuis juin 2007 pour le producteur de semiconducteurs Soitec (+1,6%), alors que l'essor de la demande mondiale entraîne une situation de pénurie de composants électroniques.

Le titre Capgemini (+1,8% en clôture) a touché 142 euros en matinée, un niveau inédit depuis juin... 2001, après des résultats annuels gonflés par le rachat d'Altran (chiffre d'affaires en hausse de 12,2% à 15,848 milliards d'euros) sans que la marge n'ait été affectée ou presque (taux de marge opérationnelle de 11,9%, contre 12,3% en 2019, et progression de 12% du bénéfice net).

Malgré un repli de 12,8% du chiffre d'affaires et de 39,7% du résultat courant net en 2020, le producteur de minerais de spécialités Imerys (+0,5%) a profité du redressement de la croissance constaté au dernier trimestre sur la plupart de ses marchés. Le groupe vise en 2021 et l'année prochaine une progression de sa marge d'Ebitda, et pense être en mesure d'atteindre les principaux objectifs financiers à horizon 2022 qu'il s'était fixés en 2019, avant le déclenchement de la crise sanitaire.

Kering (+1,5%) et Bic (+0,4%) ont rebondi timidement au lendemain de lourdes chutes provoquées par des comptes annuels inférieurs aux attentes.

Vallourec a grappillé 0,6% malgré des prévisions prudentes, le groupe s'attendant à ce que les conditions de marché difficiles perdurent cette cette année, avec une marge brute d'exploitation attendue entre 250 et 300 millions d'euros et une nouvelle consommation de trésorerie, de 300 à 380 millions d'euros.

Parmi les principaux reculs ce jeudi :

Après une matinée dans le vert, Carrefour a fini en baisse de 0,6% alors que le distributeur vise cette année une génération de free cash-flow de plus de 1 milliard d'euros, après avoir vu la croissance de son chiffre d'affaires atteindre un niveau record en 2020 (même les hypermarchés en France contribuant positivement) et ses résultats bondir l'an dernier.

Klépierre (-3%): la foncière n'est pas encore en mesure de décider ou non de verser un dividende pour 2020 alors que les revenus annuels ont baissé de 14,7%, dont 25,2% de contraction pour les loyers. Le groupe ne peut qu'espérer que les mesures restrictives sur ses centres commerciaux n'iront pas au-delà de mars.

EDF (-2,9%) anticipe en 2021 un Ebitda de plus de 17 milliards d'euros, après un repli de 3% à 16,2 milliards l'an dernier. Le patron tire à nouveau le signal d'alarme sur le risque de marginalisation du groupe, alors que les négociations entre la France et la Commission européenne sur une refonte de la régulation du marché du nucléaire n'aboutissent toujours pas. Dans le modèle actuel, où le groupe est contraint de revendre à prix imposé une partie de sa production à ses concurrents, EDF ne couvre pas ses coûts.

Orange (-2,6%): après des réalisations plus ou moins en ligne en 2020, les perspectives pour l'année en cours déçoivent d'autant que l'allocation du produit fiscal exceptionnel perçu en décembre (au profit notamment des salariés et des parties prenantes) pèsera mécaniquement sur l'EBITDAaL.

Après une séquence de quatre séances de progression, l'action Airbus a reculé de 2,8% malgré des résultats annuels meilleurs qu'attendu en raison de la prudence du groupe sur ses objectifs 2021. La direction prévoit de livrer le même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020 (566) ainsi qu'un EBIT ajusté de 2 milliards d'euros, alors que "de nombreuses incertitudes subsistent" pour l'industrie aéronautique.

Atos a fléchi de 6,3% après l'annonce d'une baisse de 3% du chiffre d'affaires l'an dernier, couplé à un repli de plus de 1 point de la marge opérationnelle à 9%. La direction vise une croissance à taux de change constant de 3,5 à 4% cette année, assortie d'une amélioration de 40 à 80 points de base de sa marge opérationnelle et un flux de trésorerie disponible de 550 à 600 millions d'euros.

Enfin, Europcar Mobility Group a flanché de 8,3% après de nouvelles cessions de titres de la part d'Eurazeo qui détient maintenant moins de 10% du capital et des droits de vote.

Parmi les autres catégories d'actifs, les cours pétroliers stagnent à 61,12 dollars pour le WTI (-0,05%) et 64,12 dollars (-0,12% à 18h10) pour le Brent européen. Du côté des devises, l'euro remonte de 0,28% à 1,2079 dollar, tandis que le Bitcoin se maintenait à un niveau très élevé, autour des 52.000 dollars.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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