(BFM Bourse) - Si la crainte d'un regain de tensions entre Pékin et Washington ne s'est pas encore matérialisée, les opérateurs parisiens ont poursuivi leurs prises de bénéfices, entamées la veille, à l'ouverture du marché vendredi, guettant toujours d'éventuels développements. À la mi-journée toutefois, le baromètre parisien est déjà revenu en territoire positif.
"Pour le dernier jour du mois de novembre, les indices européens devraient ouvrir dans le rouge ce matin par manque d’informations concernant l’avancée des négociations commerciales entre Washington et Pékin et dans la crainte que la situation à Hong-Kong ne dégénère ce matin" avançaient les experts de Mirabaud dans leur note matinale. Le marché parisien leur a donné raison puisque le CAC a ouvert en recul de 0,2% avant de céder jusqu'à 0,46% moins de vingt minutes après le début des cotations. Les opérateurs parisiens guettent une riposte de Pékin après que Donald Trump ait promulgué une loi soutenant les manifestants pro-démocratie à Hong Kong mercredi.
À 12h30 toutefois, le baromètre du marché parisien est de retour dans le vert, affichant un gain de 0,11% à 5.919,29 points, au lendemain d'une séance bouclée sur un léger repli (-0,24%), dans un volume d'échanges à peine supérieur à celui de la veille avec environ 650 millions d'euros échangés à ce stade.
Mini-séance pour les marchés américains
Les marchés américains, qui sont restés fermés jeudi pour Thanksgiving, ne rouvriront que pour une séance raccourcie vendredi, en raison du Black Friday, coup d'envoi de la saison d'achats de fin d'année. Dans ce contexte, la place parisienne continue de tourner au ralenti vendredi.
Si l'actualité est particulièrement calme, tant sur le front commercial que sur celui des entreprises, les opérateurs parisiens ont tout de même quelques indicateurs à se mettre sous la dent. À commencer par le taux de chômage en zone euro, qui a reculé en octobre à 7,5% après 7,6% (révisé) en septembre, revenant à son plus bas niveau depuis juillet 2008, selon des chiffres publiés par Eurostat. Autre indicateur positif, celui de la consommation des ménages français, dont les dépenses sont légèrement reparties à la hausse en octobre (+0,2%) après avoir reculé d'autant en septembre. Ce chiffre fourni par l'Insee ressort toutefois un peu en-deçà du consensus des analystes qui tablaient sur une hausse de 0,3%. L'institut statistique a également confirmé en deuxième estimation que la croissance du produit intérieur brut (PIB) français s'était établie à 0,3% au troisième trimestre, tirée par les dépenses de consommation des ménages qui ont progressé de 0,4% sur la période.
EOS domine le palmarès et se dirige vers une performance historique
Deux jours après avoir bondi de 23%, le titre EOS Imaging remet ça avec une envolée de 18% vers 12h45 et la société d'imagerie médicale est en passe d'enregistrer la plus forte hausse mensuelle de son histoire avec un quasi-doublement de sa valeur. La performance du jour est à mettre sur le compte de l'homologation aux Etats-Unis de la nouvelle génération de son appareil de radiographie en 3D et à faible dose de rayons X.
De l'autre côté du palmarès du SRD, Soitec subit d'importantes prises de bénéfices (-9,5%) au surlendemain d'un sommet depuis 2011 et malgré la présentation de solides comptes trimestriels jeudi.
Au sein du CAC, Bouygues profite du démarrage du suivi de Morgan Stanley à "surpondérer" avec un objectif fixé à 45 euros pour s'adjuger 1,3% -meilleure performance de l'indice- à 37,2 euros. Dans l'autre sens, Saint-Gobain recule mécaniquement de 1,4% après l'annulation de 2,2 millions d'actions autodétenues.
Sur le front pétrolier, les barils de Brent et de WTI cèdent un peu de terrain vendredi à la mi-journée, affichant respectivement des replis de 0,55% à 62,92 dollars et de 0,09% à 58,06 dollars.
Enfin, sur le marché des changes, la monnaie unique franchit de nouveau à la baisse le seuil des 1,10 dollar, à 1,0997 (-0,15%).