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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC enchaîne une 6e séance dans le rouge, sa pire séquence depuis le krach de mars 2020

mercredi 23 février 2022 à 18h09
Le CAC signe une 6e séance consécutive dans le rouge

(BFM Bourse) - En hausse dans la matinée sur fond de rebond technique, de solides publications annuelles et d'une première salve de sanctions jugées légères à l'encontre de la Russie, le marché parisien a piqué du nez dans l'après-midi. L'indice phare termine même en légère baisse (-0,14%) la séance, sa 6e consécutive, une séquence inédite depuis le krach de mars 2020.

Il n'en a pas fallu beaucoup au marché parisien, nerveux et volatil, pour effacer la totalité de ses gains matinaux. Après avoir repris jusqu'à 1,7% en milieu de matinée, le baromètre de la cote tricolore a d'abord réduit ses gains, avant de finir de les effacer brusquement peu après l'ouverture de Wall Street - où les indices ont ouvert dans le vert avant de subitement replonger en territoire négatif. Le CAC 40 boucle ainsi la séance sur un nouveau recul, le 6e consécutif, de 0,10% à 6.780,67 points, dans un volume de transactions nettement moins étoffé que la veille, de 4 milliards d'euros. Si la série baissière inclut plusieurs séances bouclées proches de l'équilibre (dont celle de ce mardi à -0,01%), elle est inédite depuis le krach de mars 2020, ce qui en dit long sur la nervosité des marchés. À l'époque toutefois, l'annonce des premières restrictions sanitaires et confinements liés au coronavirus avait provoqué une chute d'une violence incomparable, le CAC ayant alors abandonné plus d'un tiers de sa valeurs en l'espace de quelques semaines - quand il contient à ce stade son recul à 4,5% depuis le 1er janvier.

Les ingrédients semblaient toutefois réunis pour repartir de l'avant ce mercredi, entre un "rebond technique" évoqué par le spécialiste des investissements de Mirabaud John Plassard, et un premier paquet de sanctions contre Moscou en riposte à la reconnaissance, par le Kremlin, de la souveraineté des séparatistes sur l'ensemble des régions de Lougansk et Donetsk à l'Est de l'Ukraine, jugées légères par le marché.

Outre la décision allemande de suspendre l'autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne, celles-ci visent en effet principalement les institutions financières et les oligarques. "Les marchés ont poussé un soupir de soulagement en constatant que les sanctions n'étaient pas si radicales" estime Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, selon qui "les États-Unis, l'Europe et d'autres pays adoptent une stratégie de sanctions progressives visant semble-t-il à laisser au président Poutine une porte de sortie diplomatique en cours de route". "Les marchés vont probablement évoluer latéralement jusqu'à ce que nous voyions la prochaine action" du maître du Kremlin, anticipe-t-il.

Vaste cyberattaque en Ukraine

Et de fait, le retour des indices européens proches de l'équilibre a coïncidé ce mercredi avec l'annonce, par l'Ukraine, d'une vaste cyberattaque visant principalement des sites internet d'institutions publiques, dont ceux du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères. Quelques instants plus tard, l'armée ukrainienne indiquait qu'un soldat a été tué par un bombardement des séparatistes pro-russes sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine. Deux annonces venues rappeler coup sur coup que la tension reste à son paroxysme dans la région, alors que les pays occidentaux tentent de coordonner leur réponse. Dans cette optique, le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé qu'un sommet des dirigeants des 27 pays de l'UE se tiendra jeudi soir à Bruxelles.

À l'instar des marchés européens et pour les mêmes raisons, les indices new-yorkais ont également entrepris un rebond matinal ce mercredi, mais celui-ci aura tourné court. Peu avant 12h (heure de la côte Est), la Bourse de New York s'affiche de nouveau dans le rouge, avec des replis compris entre -0,1% pour le DJIA et -0,5% pour le Nasdaq.

Des bénéfices impressionnants pour Stellantis

Outre les éléments évoqués auparavant, le marché parisien pouvait également compter sur de -nouvelles- solides publications annuelles de la part de ses fleurons ce mercredi. Notamment celle de Stellantis, dont le titre bondit de 4,5% (meilleure performance de l'indice phare) à l'annonce d'une marge opérationnelle courante de 11,8% sur la première année d'existence du groupe (issu de la fusion de PSA et Fiat Chrysler), largement supérieure à l'objectif de 11% qu'il s'était fixé. Le constructeur explique avoir notamment pu compter sur 3,2 milliards d'euros de synergies, ainsi que sur les ventes de ses très rentables pick-ups et SUV. Les chiffre du nouvel ensemble sur l'ensemble de l'année écoulé sont en outre impressionnants (152 milliards de revenus, 18 milliards de bénéfice opérationnel courant (+95% en proforma) et 13,4 milliards de bénéfice net, un record) et ressortent au-dessus des attentes du marché, qui misait notamment sur un bénéfice net annuel de 11 milliards d'euros selon Factset. L'autre constructeur automobile de la cote, Renault, a encore lâché 4,2%, souffrant probablement de sa forte exposition à la Russie.

La publication de Danone est également bien accueillie (+3,9%), le géant de l'agroalimentaire étant parvenu à stabiliser sa marge opérationnelle dans un contexte inflationniste, grâce à une "attitude proactive sur les prix" et aux plans d'efficacité mis en place.

Sanofi a de son côté annoncé -avec près d'un an de retard- des résultats positifs à grande échelle pour son vaccin anti-Covid développé avec le britannique GSK. Les deux géants pharmaceutiques demandent donc l'approbation réglementaire de leur vaccin aux Etats-Unis et dans l'UE. Le titre Sanofi prend 1,2%.

En dehors du CAC, le groupe de conseils en technologie Alten (+0,4%) a également fait part de robustes résultats, son bénéfice net ayant été plus que multiplié par deux (à 207 millions d'euros) tandis que sa rentabilité "a dépassé son niveau d'avant la crise" souligne-t-il. La marge opérationnelle courante a notamment bondi de 6,1% à 10,9% du chiffre d'affaires en 2021. Le promoteur immobilier Altarea (+1,5%) a lui aussi dépassé ses objectifs, avec un résultat net récurrent (FFO) part du groupe en progression de 14,8% à 264,4 millions d'euros, quand il avait annoncé viser une croissance de 10%.

Si nous sommes désormais plus proches de la fin que du début de cette nouvelle saison de publications annuelles, une nouvelle grosse salve attend encore les investisseurs ce soir, avec les comptes d'Eramet, Fnac-Darty, Eiffage, Korian, Nexity ou encore Ipsos.

Au chapitre énergétique, les tarifs pétroliers se stabilisent ce mercredi en fin d'après-midi (+0,1% à 93,9 dollars pour le baril de Brent vers 18h05) guettant toujours les évolutions sur le front ukrainien et les conséquences sur l'offre russe, deuxième exportateur mondiale d'or noir. Sur le marché des devises enfin, l'euro cède 0,1% à 1,1315 dollar.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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