(BFM Bourse) - Après un rebond de 3,85% sur l'ensemble de la semaine écoulée, le marché débute la semaine avec un bémol aussi bien sur la tendance que sur les volumes. À la mi-séance lundi, l'indice phare préserve toutefois le seuil de 6.000 points.
Après voir joué les montagnes russes ces quinze derniers jours -enregistrant coup sur coup sa plus forte baisse hebdomadaire depuis l'été 2019, suivi de sa plus forte hausse hebdo depuis un an- le CAC 40 limite quelque peu l'ampleur de ses variations en ce début de semaine. Vers 12h00, le baromètre du marché parisien redonne 0,23%, préservant le seuil de 6000 points à 6.015,98 points précisément, dans un tout petit volume inférieur à 600 millions d'euros.
Tandis que le bilan de la "pneumonie à nouveau coronavirus" (l'OMS peine encore à baptiser ce nouveau vecteur d'épidémie) dépasse désormais celui du SRAS (2002-2003), les investisseurs peinent toujours à évaluer froidement les potentielles conséquences économiques. "L'élément clé pour les marchés est le moment de l'inflexion de la sinistralité de l'épidémie de coronavirus de Wuhan: ralentissement du nombre de malades et de morts", souligne Stéphane Déo et Hervé Goulletquet de La Banque Postale AM. Face à l'incertitude, ils suggèrent de revenir à quelques idées simples: d'une part, ce genre de choses n'a pas, ou très peu, d'impact sur la croissance potentielle (les perturbations ponctuelles sont généralement corrigées, même si cela peut prendre plusieurs trimestres). D'autre part, l'impact économique dépend beaucoup plus de la durée que de l'intensité de la crise. C'est d'ailleurs l'une des raisons majeures de l'incertitude sur la croissance, puisqu'il est impossible de prédire le point haut de l'épidémie... Faute de mieux, les estimations qui circulent actuellement -une perte de croissance mondiale d'au moins 0,5 point de pourcentage sur le PIB- semblent "crédibles", indiquent-ils.
L'actualité est franchement peu intense pour l'heure, à l'orée d'une semaine marquée notamment par la présentation du budget des Etats-Unis pour 2021 et l'audition de Jerome Powell au Congrès, et par la poursuite des publications de résultats. Renault et Airbus notamment doivent présenter leurs résultats de 2019.
Sur le marché parisien, TechnipFMC perd près de 2% alors que le cours du pétrole décline légèrement à 50,07 dollars le baril de WTI (-0,5%) et 54,24 dollars pour le Brent (-0,42%).
Hors de l'indice phare, Ipsen recule à nouveau de 1,5%, tandis que même Morgan Stanley (supporter du dossier avec un conseil qui reste positif) doit réduire son objectif de cours.
Le secteur des biotechs brave la tendance négative avec un bond de 7% sur Inventiva, consécutivement à une levée de fonds, +6,9% pour Gensight et +3,6% sur Nanobiotix.
Enfin la parité euro/dollar est inchangée à 1,0947.