(BFM Bourse) - Le marché parisien met provisoirement un terme à son "rallye de Noël". Dans un marché toujours déserté et en l'absence de catalyseur autre que des nouvelles plutôt rassurantes quant à Omicron, le CAC 40 rend 0,34% en clôture. Il a néanmoins inscrit un pic absolu à plus de 7.200 points en début de matinée.

Un record, puis un reflux. Dans un marché où les échanges sont réduits à la portion congrue depuis vendredi dernier (1,8 milliard d'euros ce jour) alors que de nombreux investisseurs coupent en cette période de fêtes, l'élan positif des dernières séances lié à une apparente moindre dangerosité d'Omicron n'a pas suffi à maintenir le CAC 40 dans le vert. L'indice vedette de la Bourse de Paris rétrocède ainsi 0,27% à 7.161,37 points en clôture ce mercredi. Non sans avoir établi un nouveau record absolu en séance bien plus tôt dans la journée.

Ce fut bref mais le baromètre du marché parisien a de fait franchi un nouveau jalon ce mercredi matin: celui des 7.200 points. Après avoir fait tomber la barre des 7.000 points pour la première fois de son histoire le 5 novembre dernier, puis celui des 7.100 points dix jours plus tard, le CAC 40 a donc conquis un nouveau seuil ce mercredi. À 9h49 précisément, l'indice vedette évoluait en hausse de 0,28%, à un niveau inédit de 7.201,65 points, reprenant alors près de 500 points (soit +6,7%) depuis son creux de lundi dernier.

Le "rallye de Noël", cet effet calendaire qui veut que la semaine entre Noël et le jour de l'An soit traditionnellement propice aux marchés actions, marque donc une pause après avoir été alimenté par les nouvelles réconfortantes quant à la dangerosité de la nouvelle souche de Covid. "Bien que les cas liés à Omicron continuent d'augmenter aux États-Unis et en Europe notamment (la France a explosé son record de contaminations journalières ce mercredi avec plus de 200.000 nouveaux cas en 24h, au lendemain d'un pic à 180.000, NDLR), cela n'a pas encore eu d'effet négatif sur les données économiques. Les restrictions en Europe auront un impact sur les résultats mais, pour l'instant, les marchés considèrent majoritairement Omicron comme un variant plus bénin, malgré sa contagiosité", remarque Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Au sortir de nouveaux records atteints lundi, la dynamique s'était déjà essoufflée à Wall Street après la clôture des marchés européens mardi. Et s'ils ont bien tenté de rebondir à l'ouverture des échanges ce mercredi, les principaux indices new-yorkais évoluent encore en ordre dispersé à la mi-journée. Vers 18h05, le Nasdaq cède 0,5% et le S&P évolue à l'équilibre. Le Dow Jones se maintient en revanche légèrement dans le vert (+0,2%), et pourrait signer sa 6e progression consécutive, ce qui serait une séquence inédite depuis mars dernier.

Nouvelle acquisition de Teleperformance aux Etats-Unis

Sans tendance sectorielle marquée, Bouygues et Legrand gagnent 0,8% chacun, tandis qu'Alstom (-1,6%), Worldline (-1,4%) et URW (-1,4%) restent à la traîne. Airbus et Total (-1,1% chacun) ont pour leur part subi quelques prises de bénéfices.

Au sein du SBF 120, OVHCloud maintient sa vive tendance haussière (+20% sur un mois) qui porte le titre à un nouveau sommet (+2%) mais c'est Maisons du Monde qui signe la meilleure performance du jour (+3,2%) après 4 séances consécutives de baisse.

L'équipementier aéronautique Figeac Aéro avance également de 3,2% après avoir fait part d'un redressement de ses résultats au premier semestre 2021-2022 clos fin septembre, "sous l'effet de la reprise des volumes et de la réduction drastique des charges opérationnelles" souligne l'analyste de Midcap Gilbert Ferrand. Si le groupe affiche toujours une perte opérationnelle sur la période, celle-ci est plus que divisée par deux sur un an, à -15 millions d'euros.

Le pétrole marque une pause

Sur le Forex, la monnaie unique reprend 0,28% face au billet vert à 1,1338 dollar vers 18h15, au plus haut depuis le 8 décembre dernier. Le bitcoin peine en revanche à se reprendre après avoir lâché jusqu'à plus de 6% la veille, et se négocie à 47.700 dollars (+0,4%).