(BFM Bourse) - Laborieux à la mi-séance, le rebond du marché parisien mardi s'est fait plus dynamique au fil de l'après-midi, permettant à l'indice CAC 40 de boucler quasiment au plus haut du jour. Soit une hausse de 1,38%, dans le sillage d'un net redressement des indices américains.
La Bourse de Paris s'est tout d'abord montrée incertaine mardi, effaçant en matinée une bonne partie du rebond technique affiché à l'ouverture, avant de recevoir le soutien de Wall Street dans l'après-midi et terminer ainsi à son meilleur niveau du jour. Soit une hausse de 1,38% à 6.964,99 points, malgré la fragilisation du contexte de marché avec d'une part, la diminution rapide des liquidités à l'approche des fêtes, et d'autre part les inquiétudes relatives à la flambée du nouveau variant Omicron.
Au moment de la clôture européenne, Wall Street accentuait son avance avec des gains compris entre 1,1% et 1,3% pour les principaux indices, les investisseurs pariant notamment qu'une version du plan de relance ("Build Back Better") proposé par l'administration Biden serait adoptée au début de l'année prochaine en dépit de l'opposition d'un des Sénateurs démocrates, Joe Manchin.
Sur le marché parisien, la galaxie Bolloré s'est illustrée ce mardi à la suite du projet de cession à l'armateur italo-suisse MSC des activités de logistique du groupe en Afrique, sur la base d'une valeur d'entreprise de 5,7 milliards d'euros. L'action Bolloré proprement dite a pris 11,5% tandis que son principal actionnaire Financière de l'Odet a même flambé de 17,2%, signe que certains investisseurs parient sur une remise à plat plus radicale du systèmes de holdings qui est jusqu'ici la marque de fabrique du groupe. Vivendi, principale filiale de Bolloré, n'a pas été en reste, gagnant 4,5%, l'une des meilleures performances du CAC. Avec la cession de Bolloré Africa Logistics, qui semble donc en bonne voie, le groupe regarnirait encore plus son trésor de guerre - en vue de donner à la prochaine génération les moyens de croître sur de nouveaux segments d'activité, alors que Vincent Bolloré compte passer le flambeau pour les 200 ans du groupe l'an prochain ?
Hormis Vivendi, au sein de l'indice phare Worldline (+4,7%) et Airbus Group (+4,6%) ont profité de rebonds significatifs, l'avionneur européen résistant à l'action en justice intentée par Qatar Airways en regard d'une dégradation de la surface des fuselages des A350. Sanofi pour sa part a peu évolué (+0,9%) à l'annonce d'un renforcement dans l'immuno-oncologie via l'acquisition de la biotech américaine Amunix.
Sur le reste de la cote, Eramet a limité son recul à 0,6% malgré la découverte d'une fraude financière, au sein même de son service de gestion de trésorerie, pour un montant estimé à 45 millions d'euros. DBV Technologies en revanche a plongé de 37,7%. Face aux difficultés réglementaires, la biotech a pris le parti douloureux de tirer un trait sur les dossiers d'homologation en cours, et compte recommencer tout un essai de phase 3 afin d'homologuer outre-Atlantique son patch Viaskin Peanut sous une forme améliorée.
Au chapitre pétrolier, le cours du baril de Brent reprenait 2,89% à 73,59 dollars en fin de journée, tandis que celui de WTI repassait le seuil des 70 dollars (+3,28% à 70,86 dollars).
Sur le marché des changes, peu de mouvement pour la paire euro/dollar, (-0,05% à 1,1269 dollar), au contraire de la lire (ou livre) turque, qui remontant à moins de 13 livres pour un dollar après être tombée à près de 17 livres pour un dollar.
Le bitcoin repartait aussi de l'avant (+3,7% à 48.768 dollars).