(BFM Bourse) - Après déjà trois séances consécutives dans le rouge, le CAC 40 a entamé la séance de jeudi en repli. Mais passée une brève incursion sous 6.000 points, l'indice phare a redressé la tête pour afficher un rebond de 0,19% à la mi-séance.
La Bourse de Paris refuse de s'éloigner du cap de 6.000 points (abordé le 16 décembre dernier pour la premier fois depuis juillet 2007). Après avoir bouclé mercredi une troisième séance d'affilée dans le rouge, le CAC 40 a ouvert à nouveau en repli jeudi matin, la propagation du coronavirus en Asie rendant les investisseurs prudents en raison des éventuelles retombées pour l'économie. Toutefois, l'indice tricolore a repris l'ascendant et reconquis ce seuil symbolique à la mi-séance, affichant un léger rebond de 0,19% à 6.022,20 points vers 12h15. Les volumes d'échanges demeurent peu étoffés à 750 millions d'euros pour le moment.
Alors que Donald Trump menaçait hier l'Europe de nouveaux droits de douane sur les automobiles exportées vers les Etats-Unis, le président américain s'est montré plus ouvert sur le sujet de la taxe que l'Europe souhaite appliquer aux géants du numérique, un accord posant les bases de futures négociations ayant été atteint." C'est une bonne nouvelle, car elle réduit le risque de sanctions américaines et ouvre la perspective d'une solution internationale sur la fiscalité numérique", s'est félicité le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Un signe de détente qui a profité aux indices.
Au sein de l'indice phare, STMicroelectronics (déjà plus forte hausse de 2019) fait toujours la course en tête. L'action gagne 7,6% après des résultats annuels supérieurs aux attentes. Et emmène d'ailleurs dans son sillage Soitec (+4,9%), qui avait été sanctionné la veille de 15,5% pour avoir signalé que sa croissance devrait ralentir en 2020-2021.
La légère progression du chiffre d'affaires de Getlink (+1,1%) est bien accueillie, la performance de l'opérateur du tunnel sous la Manche apparaissant plutôt rassurante alors que l'exercice a été marqué par les incertitudes autour du Brexit.
A contrario, Renault chute de 4,3% après une retentissante dégradation des analystes de Citi. Le bureau d'études juge que le groupe tricolore pourrait bientôt devoir procéder à une augmentation de capital, or l'extrême faiblesse de sa valorisation rend l'opération très délicate. À défaut, Renault pourrait être amené à vendre ses parts dans Nissan, estime Citi.
Les secteurs du luxe (-1,7% pour Kering) ou de l'hôtellerie (-1,2% sur Accor) continuent à souffrir des craintes sanitaires en Chine.
Les tarifs pétroliers reculent nettement pour les mêmes raisons, soit -1,73% à 55,7 dollars pour le baril de WTI et -1,44% à 62,30 dollars pour le Brent européen.
Aucun changement à signaler sur le marché des changes avec une parité euro/dollar de 1,1095.