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CAC 40

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Cac 40 : Fragilisée par une nouvelle offensive de Trump sur le commerce, la Bourse de Paris accentue son repli

mercredi 22 janvier 2020 à 18h20
Le CAC poursuit son repli après la nouvelle offensive de Trump sur le commerce

(BFM Bourse) - Le CAC 40 préserve de justesse le seuil des 6.000 points après une fin de séance mouvementée, Donald Trump ayant profité de sa présence au Forum économique de Davos pour mettre sous pression l'Union européenne en agitant de nouveau la menace de taxes sur les voitures.

Rassurées par la réactivité des autorités chinoises face à l'apparition d'une épidémie de coronavirus, la Bourse de Paris a tenté un rebond -rapidement avorté- en début de matinée. À l'équilibre à la mi-journée, le CAC 40 boucle finalement la séance de mercredi sur un recul -son 3e consécutif- de 0,56% à 6.010,98 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,2 milliards d'euros.

Malgré les craintes qui entourent le développement du coronavirus chinois après la découverte d’un premier cas aux États-Unis et d’un neuvième décès en Chine, les investisseurs ont préféré se focaliser sur les résultats d'entreprises mercredi. Si la crainte d'une potentielle épidémie semble reculer sur les marchés, la transparence des autorités chinoises -qui contraste fortement avec l'attitude de Pékin lors de l'épidémie de SRAS de 2003, qui avait fait près de 800 morts- n'y est pas étrangère.

Néanmoins, "si la propagation (du coronavirus) s'intensifie dans les prochains jours, ce qui n'est pas exclu, il faut s'attendre à un retour vers les valeurs refuges et surtout à ce que les places asiatiques entraînent à la baisse les autres places financières", prévient Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. Et l'expert de rappeler que "la Bourse de Paris est particulièrement exposée à la Chine du fait de la forte domination dans la cotation des valeurs du luxe" (17,8% de la pondération du CAC au 31 décembre 2019).

Nouvelle offensive de Trump sur le commerce

Après la Chine, au tour de l'Europe: le président américain a profité de sa venue au Forum économique de Davos pour mettre sous pression l'Union européenne, en agitant à nouveau la menace de taxes douanières sur les voitures. Face à cette nouvelle saillie, les Européens jouent l'apaisement, que ce soit la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui veut croire à un accord commercial rapide avec les Etats-Unis, ou la France qui a décidé de reporter les paiements d'une taxe numérique qui irrite au plus haut point Washington.

"Il n'y a pas plus dur en affaire que l'Union européenne. Ils tirent avantage de notre pays depuis des années", a affirmé le président américain lors d'un entretien accordé mercredi à CNBC dans la station de ski suisse. "Je voulais attendre d'en avoir fini avec la Chine. Je ne voulais pas m'occuper de la Chine et de l'Europe en même temps", a-t-il ajouté en faisant référence à la trêve commerciale tout juste conclue par Washington et Pékin.

Wall Street dans le vert

Portée par des résultats convaincants (notamment ceux d'IBM) et rassurée par les efforts de la Chine pour contenir le coronavirus mortel, la Bourse de New York grimpait dès l'ouverture des échanges mercredi. Si les principaux indices de Wall Street ont réduit leurs gains par la suite, ils évoluent toujours en territoire positif en fin de matinée, le Dow grappillant 0,06%, le S&P 0,2% alors que le Nasdaq prend 0,4%.

Alstom grimpe à un sommet depuis 10 ans, Soitec sanctionné

Relativement animée, la cote parisienne fait la part belle aux publications trimestrielles et annuelles mercredi matin. Le fabricant grenoblois de matériaux semi-conducteurs Soitec lâche ainsi plus de 15% en clôture -plus mauvaise performance du SRD- malgré la confirmation de ses objectifs annuels (hausse de 30% du chiffre d'affaires). Le groupe isérois a en effet signalé qu'il attendait à ce stade un ralentissement de sa croissance en 2020-2021.

Dans l'autre sens, Pierre & Vacances (+12%) voit son chiffre d'affaires dans le tourisme -sa principale activité- progresser de 14,2%, à 281,9 millions d'euros au 1er trimestre de son exercice décalé, ce qui éclipse le repli de son chiffre d'affaires global sur la période (-4,6% à 375 millions d'euros, du fait de l'immobilier).

Le constructeur ferroviaire Alstom (+1,9%) évolue à un pic de 10 ans dans le sillage d'informations faisant état de discussions préliminaires, au cours des derniers mois avec le canadien Bombardier en vue d'un possible rapprochement de leurs activités ferroviaires. Également à la hausse, Amundi (+3,6%) grimpe après l'annonce d'un accord pour le rachat à Banco de Sabadell de sa branche de gestion d'actifs. Enfin, McPhy Energy décolle (+12%), le spécialiste français des équipements de production et distribution d’hydrogène ayant annoncé qu'il allait équiper la plus grande unité de production d'hydrogène zéro-carbone en Europe.

À noter aussi la jolie performance d'Airbus (+1,2%, 2e meilleure performance du CAC) qui tient autant à l'annonce, par le Soudan, de discussions avec l'avionneur européen en vue d'acquérir huit nouveaux appareils pour sa compagnie aérienne nationale, qu'aux nouveaux déboires de Boeing. L'avionneur de Seattle a en effet accusé un repli de 3,3% à Wall Street hier, fragilisant de par sa pondération (la plus importante du Dow Jones) l'ensemble des indices de la place new-yorkaise. Le titre Boeing a même été suspendu de cotation durant 40 minutes après l'annonce par l'avionneur que le 737 MAX ne revolera pas avant mi-2020, soit avec plusieurs mois de retard par rapport au calendrier anticipé.

Au rayon biotech, Lysogène poursuit son impressionnant parcours boursier depuis le début de l'année avec un gain de 17% (+190% depuis le 1er janvier), tandis que Pixium Vision (-6,9%) et GenSight Biologics (-5,8%) repartent à la baisse.

Le pétrole à son plus de l'année

Les prix du pétrole accentuaient leur baisse mercredi en cours d'échanges européens, crevant leur plancher de 2020, les investisseurs étant préoccupés par les perspectives d'un surplus d'or noir sur les marchés après les annonces du Brésil. Selon des informations de presse, le ministre brésilien des Mines et de l'Energie Bento Albuquerque a fait état mercredi d'un niveau de production record de pétrole dans son pays pour 2020, de l'ordre de 3,5 millions de barils par jour (mbj) contre 3,1 mbj en 2019. Le baril de Brent lâche 2,32% à 63,09 dollars et celui de WTI cède 2,83% à 56,73 dollars vers 18h20.

La parité eurodollar est stable (+0,02%) à 1,1085.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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