(BFM Bourse) - Après avoir dépassé en matinée la barre de 6400 points pour la première fois depuis novembre 2000, la Bourse de Paris se contracte légèrement à la mi-journée dans un marché en manque de nouveaux catalyseurs.
Après le vif rebond de vendredi, qui a permis à l'indice phare d'enregistrer une performance hebdomadaire à l'équilibre ou tout comme (-0,01%), la Bourse de Paris a tenté de poursuivre le mouvement lundi à l'ouverture. Le CAC 40 a même symboliquement franchi dans les premières minutes de cotation la barre de 6.400 points (6.410,21 exactement), du jamais-vu depuis le 8 novembre 2000, approchant ainsi à moins de 8,5% de son record historique. Mais l'élan est vite retombé faute de véritable catalyseur, la jauge revenant à 6.368,21 points vers 12h00 soit un repli de 0,27%.
Tandis que la saison des résultats parvient pratiquement à son terme, l'actualité macro-économique n'apporte pas non plus aux opérateurs d'éléments sur lesquels s'appuyer. Les seuls indicateurs de la matinée, la progression supérieure aux attentes de +9,8% la production industrielle chinoise en avril compensée en quelque sorte par une augmentation moins forte que prévu des ventes aux détail (+17,7%) tout de même, n'apportant pas de réel éclairage vis--à-vis du sujet phare du moment, le retour d'une certaine inflation.
Au sein du CAC 40, Sanofi ne se distingue pas particulièrement, avec un gain limité à +0,4% à la mi-journée alors que le groupe français et son partenaire GSK vont passer à la dernière phase d'essais cliniques pour leur projet de vaccin anti-Covid au vu des résultats positifs (mais pas exceptionnels) de la phase 2. C'est un trio plutôt défensif, en tous cas alimentaire, qui emmène le CAC à savoir Carrefour (+1,3%), Danone (+1,1%) et Pernod Ricard (+1%). À l'inverse, Airbus (-2%) ferme la marche, non loin derrière Vinci (+1,6%) et Veolia (-1,6% également), alors que ce dernier a indiqué prévoir lancer son OPA désormais amicale sur Suez fin 2021.
Les notes d'analystes du jour suscitent quelques mouvements un peu plus marqués, à l'image d'un rebond de 1,8% d'Ubisoft alors que Kepler Cheuvreux relève son avis (peu après Midcap Partners).
En queue de comète des résultats trimestriels, MND (-2,1%) et Touax (-3,5%) subissent des dégagements notables.
Peu de mouvements en fin de matinée sur le pétrole. Le contrat à terme sur le baril de Brent, livraison juillet, gagne 0,06% à 68,75 dollars et celui sur le WTI (juin) progresse d'autant à 65,41 dollars.
Le calme règne également sur le marché des changes, avec une progression à la marge de l'euro (+0,02%) à 1,2149 dollar.
Le Bitcoin de son côté reprend 2,6% à 45.249 dollars après qu'Elon Musk a retiré le tapis sous les pieds de la principale cryptomonnaie en déclarant que Tesla n'en ferait finalement pas usage, citant un mauvais bilan carbone.