(BFM Bourse) - Après avoir repris 8,75% en octobre, l'indice vedette du marché parisien commence ce nouveau mois en hausse de près de 1%, de retour sur les 6300 points. Le CAC 40 aurait pu gagner beaucoup plus si les indices américains n'avaient pas pris le chemin de la baisse. Le secteur du luxe a tout de même porté le rebond de la Bourse de Paris.
La Bourse de Paris termine en hausse de 0,98% à 6.328,25 points ce mardi soir, après avoir gagné jusqu'à 1,86% à 6 383.70 points à la mi-journée. Le baromètre de la cote a nettement ralenti sa course peu après 15 heures, ce qui coïncide avec le retournement à la baisse des indices américains.
En nette hausse dans les premiers échanges, Wall Street a fait rapidement volte-face dans la foulée de la publication d'une donnée relative à l'emploi américain qui est ressortie meilleure que prévu. Selon le rapport Jolts, les créations de postes sont ressorties au delà des attentes, avec 10.717 millions d'ouvertures de postes en septembre, alors que le consensus des économistes de la place anticipait 9,8 millions selon FactSet.
Le marché du travail américain reste donc robuste à la lumière de cette statistique malgré le resserrement de la politique monétaire de la banque centrale américaine. Pour en avoir la confirmation, il faudra patienter jusqu'à vendredi et la publication des chiffres officiels de l'emploi aux États-Unis pour octobre. D'autres indicateurs macroéconomiques publiés dans la journée ont échaudé les marchés comme une hausse des dépenses de construction sur un mois en septembre,là où une baisse était anticipée par les marchés. Ressorti à 50,2 pour le mois d'octobre, l'indice ISM d'activité manufacturière est ressorti légèrement au dessus des 50 anticipés.
C'est dans ce contexte que la banque centrale américaine a entamé mardi sa réunion de politique monétaire. Si une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage est désormais anticipée par les marchés, les investisseurs vont être attentifs au moindre indice sur la trajectoire de la hausse des taux dans les mois à venir après quatre relèvements d'affilée.
L'intervention de Jerome Powell mercredi après la clôture des marchés européens sera ainsi scrutée de très près. Les marchés espèrent déceler dans son discours, un ton plus accommodant face à la menace d'une récession de la première économie mondiale. Mais compte tenu d'une hausse des prix de 5,1% sur un an en septembre hors éléments volatils, l'indice "core" PCE reste proche de ses plus hauts niveaux depuis plus de 40 ans et surtout il est bien loin de l’objectif fixé à 2% par la Fed.
Le luxe à la fête
En ce jour férié de la Toussaint, l'actualité des sociétés était relativement calme. Le secteur du luxe a joué son rôle de locomotive du CAC 40, porté par des rumeurs non confirmées selon lesquelles Pékin envisagerait d'assouplir ses mesures sanitaires contre le Covid-19 dès le mois de mars prochain. Hermès termine en tête du CAC 40 à la faveur d'une hausse de 3%, Kering a gagné 2,75%, LVMH n'est pas en reste (+1,85%) tout comme Christian Dior (+2%).
Sur le reste de la cote, Euroapi a progressé de près de 2,5% alors que la société a annoncé un investissement initial de 18 millions d'euros pour augmenter la capacité de production de son usine située à Francfort.
FDJ clôture en hausse de 1,4%, le premier opérateur de jeux d’argent et de hasard en France a obtenu l'agrément de l'Autorité nationale des jeux en vue de proposer des "jeux de cercle en ligne" .
Du côté des autres actifs, l’euro cède 0,25% à 0,986 dollar avant la réunion de la Réserve fédérale américaine. Les cours du pétrole restent orientés à hausse, soutenus par les prévisions optimistes de l'Opep sur la demande en brut à long terme. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord bondit de 2,1% à 94,85 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York gagne 2,3% à 88,55 dollars.