(BFM Bourse) - Le CAC 40 clôture cette première séance de la semaine en baisse. Le marché s'inquiète des conséquences pour la Chine des manifestations contre la politique zéro-Covid du pays.
La Bourse de Paris débute la semaine fébrilement après les derniers développements sur la Chine. L'empire du Milieu focalise en effet l’attention des investisseurs ce lundi, alors que les cas de Covid-19 se multiplient et qu’en parallèle des centaines de manifestants ont protesté contre la politique zéro-Covid du gouvernement qui impose des conditions de vie drastiques aux habitants.
Le CAC 40 cède ainsi 0,7% à 6665,20 points ce lundi soir, après avoir perdu plus de 1% à 6641,30 points au plus bas de la séance. Vendredi, l'indice parisien avait terminé en hausse symbolique de 0,08%, assez pour afficher une huitième semaine d’affilée dans le vert.
Lundi, le nombre quotidien de cas a atteint un plus haut historique, de 40.000, tandis que le nombre de personnes en contact proche avec une personne infectée a dépassé les 1,3 million, souligne UBS.
"Il est également inquiétant de constater que l'augmentation des infections a été largement répandue, donc cette vague pourrait avoir plus d'impact que celle du mois d'avril, dans laquelle les cas étaient concentrés à Shanghai", note la banque suisse.
Le pétrole à des plus bas de près d'un an
Les restrictions se multiplient. Pékin a fermé les parcs et les musées, Shanghai interdit aux nouveaux arrivants dans la ville de se rendre dans les restaurants, les marchés ou les centres commerciaux pendant les cinq prochains jours.
Fait extrêmement rare, une vague de protestations s’est développée ce week-end dans les grandes villes, les manifestants faisant part de leur mécontentement face aux mesures. Selon l’AFP, cette mobilisation semble être la plus importante depuis les émeutes pro-démocratie de 1989, marquée par la répression de la place Tiananmen.
"Il faudra du temps pour comprendre l'impact de l'opposition publique aux restrictions de Covid et de la réponse officielle [du gouvernement, NDLR] mais [ces] derniers développements ajoutent à l'incertitude pour les investisseurs étrangers et pourraient peser sur le sentiment" du marché, juge UBS.
Sur le front monétaire, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde serait "surprise" de voir l'inflation de la zone euro atteindre un pic. Des déclarations qui laissent suggérer que le resserrement monétaire en cours va se poursuivre.
Après avoir perdu 3% pour évoluer à des plus bas de près d’un an, le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier grappille 0,3% à 83,94 dollars le baril. Le WTI coté à New York de même échéance regagne 0,7% à 76,81 dollars le baril. Les cours du baril de pétrole restent tributaires de la situation sanitaire de la deuxième économie mondiale. Sur les changes, l’euro reperd un peu de terrain à 1,0385 dollar.
Airbus cloué au sol
Sans surprise, les actions liées aux cours du pétrole ont été sous pression, TotalEnergies a perdu 1,2% quand Vallourec a cédé 1,5%.
Plus forte baisse du jour du CAC 40, on retrouve Airbus (-5,7%) alors que Reuters a rapporté vendredi soir que le groupe se préparerait à reporter des livraisons d’avions moyen-courrier prévues en 2023. "Nous donnons de la transparence sur les commandes et livraisons d'Airbus sur une base mensuelle. Nous ne commentons pas les spéculations sur les chiffres intermédiaires", a réagi Airbus dans une déclaration transmise à plusieurs médias dont BFM Bourse.
Après un début de séance tonitruant, Casino clôture en légère baisse 0,45% après avoir cédé une partie de son activité au Brésil pour alléger le poids de sa dette.
LDC, la maison-mère des poulets de Loué a baissé de 0,45% après avoir gagné 15% sur les trois dernières séances. Le titre a bénéficié en fin de semaine de la publication de ses excellents semestriels.