(BFM Bourse) - L'indice phare tricolore accentue son repli vendredi à la mi-séance, filant tout droit vers une légère correction hebdomadaire après l'envolée de 4,5% la semaine précédente, même si le seuil de 6000 points est jusqu'ici préservé.
La Bourse de Paris évolue dans le rouge à la mi-parcours de la dernière journée d'une semaine où l'indice phare n'aura finalement que peu évolué, incapable d'aligner deux séances dans le même sens. Compte tenu d'un repli de 0,55% à 6.029,70 points vers 12h15, la performance depuis le début de la semaine est pour l'heure marginalement négative. Ce qui peut s'interpréter comme une pause bien méritée après l'envolée de 4,56% de la semaine précédente (au cours de laquelle le CAC 40 a symboliquement renoué avec son niveau d'avant la flambée de l'épidémie de coronavirus, effaçant le krach de février-mars 2020). Mais on peut au choix y lire un signe de nervosité face aux difficultés de certains pays à endiguer une troisième vague du Covid-19 (on ne citera pas de nom) et à la rapide progression des rendements obligataires.
Tout bien considéré, il est tout de même remarquable qu'en se maintenant à plus de 6000 points l'indice parisien fasse pour une fois preuve de davantage de solidité que le Nasdaq Composite. Ce dernier a perdu jeudi plus de 3%, sa plus forte baisse depuis le 25 février (alors que l'essor des rendements obligataires pénalise mécaniquement les actions les plus richement valorisées, comme le sont souvent les technologiques).
Un relatif rebond est cependant attendu dans l'après-midi à Wall Street, ce qui contribue à limiter en partie le repli des indices européens.
Après avoir connu jeudi en raison d'inquiétudes sur le niveau de la demande mondiale leur plus grosse chute journalière de puis fin 2020, les cours pétroliers repartaient de l'avant, le baril de Brent se réappréciant de 1,42% (à 64,18 dollars) et le WTI de 1,57% (60,94 dollars).
Sur le "forex", ou marché des devises, l'euro après un pic à 1,1933 dollar (au cours de la séance asiatique) redescendait de 0,18% à 1,1896 dollar.
Parmi les valeurs parisiennes, plusieurs notes d'analystes et certaines publications amenaient à nouveau certains titres à se démarquer.
Cegedim (+2,9%) était bien orienté après ses résultats annuels, marqués par quadruplement du résultat net et une marge opérationnelle courante améliorée de 3,5 points à 11,8%.
Sur Alternext le toujours très volatil Europlasma (qui a touché mercredi un nouveau plancher historique) profitait d'un rebond de plus de 40% à l'annonce d'un premier contrat pour transformer des déchets résiduels en combustible.
Améliorant son gain de 1% jeudi, bioMérieux prenait 2,2%, dans le sillage d'une homologation de la FDA pour son pan de tests Biofire 2.1 et notamment son test de diagnostic du coronavirus (homologation dite de novo, c'est-à-dire au terme de la procédure classique d'autorisation, hors autorisation d'utilisation en urgence bien évidemment déjà obtenue).
Les bureaux d'études continuent à s'intéresser au secteur de l'hydrogène, Berenberg débutant à l'achat le suivi de McPhy (+3,2%) tandis que Cowen adopte un avis positif sur Air Liquide (+0,5%) citant notamment le rôle du géant des gaz industriels dans le développement d'infrastructures dédiées à l'hydrogène.
Michelin profite de l'avis de Barclays, passé à surpondérer pour gagner 1,4%, meilleure performance du CAC 40 à ce stade.
Inversement la banque britannique a dégradé à neutre Valeo, qui perd 3%.
Par delà ces mouvements individuels, la tendance se révèle plus lourde pour les secteurs cycliques et / ou value qui avaient plutôt bien performé cette semaine, à l'image de l'automobile (-2,5% pour Renault et Stellantis), le luxe (-2,7% sur Kering) ou encore les banques (-2,1% pour Société Générale).