(BFM Bourse) - La reprise de discussions entre l'Ukraine et la Russie, pour la première fois depuis deux semaines, lors d'une rencontre en Turquie alimente à nouveau l'espoir d'une issue à la guerre. Le CAC 40 décolle ce mardi, revenant ainsi à son niveau à la veille du déclenchement de l'invasion russe.
Une nouvelle fois, malgré l'échec des précédentes tentatives et les avertissements de nombreux observateurs, les investisseurs s'accrochent à l'espoir d'un accord de cessez-le-feu en Ukraine alors qu'une journée de discussions est prévue ce mardi à Istanbul. Le CAC 40 décolle dans ce cadre de 3,12% à 6.793,64 points vers 13h55. Depuis un plancher proche de 5.800 points touché le 7 mars, l'indice tricolore affiche désormais un rebond de plus de 17% et retrouve ainsi son niveau du 23 février, veille du déclenchement de l'offensive russe. Le CAC avait alors clôturé le 23 février à 6.780,67 points.
Dans ce contexte, les groupes considérés comme les plus exposés à la Russie figurent parmi les plus fortes hausses du jour, Renault regagnant notamment 5,25% vers 12h40 et Société Générale 4,7%. L'automobile et la banque sont plus généralement recherchés: Stellantis gagne aussi 4,6%, Faurecia 7,6%, Valeo 7,5%. Côté bancaire BNP Paribas (+3,7%) et Crédit Agricole (+2,9%) emboîtent le pas à SocGen dans un contexte de remontée des taux obligataires, un facteur favorable à la rentabilité de l'activité de crédit.
Le luxe n'est pas en reste avec 4,,9% de gains pour Hermès, 4,2% pour LVMH et 4% pour L'Oréal.
Inversement les valeurs défensives perdent de l'intérêt aux yeux des opérateurs, Thales cédant pratiquement 3% et Sanofi 0,9% malgré le relèvement en hausse de son estimation de pic des ventes pour son nouveau best-sller Dupixent : le laboratoire atteint jusqu'à 13 milliards d'euros de revenus annuels pour cet anti-inflammatoire.
Sur le marché pétrolier, le cours du Brent retrouve une variation plus normée soit une hausse de 1,11% à 110,71 dollars pour le contrat à terme sur le baril de brut de la mer du Nord. Le tarif du WTI s'apprécie de 0,8% à 106,81 dollars au même moment.
Le regain d'optimisme favorise également l'euro qui remonte de 0,55% à 1,1047 dollar.