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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC au plus bas depuis octobre dernier à la suite de l'attaque de l'Ukraine

jeudi 24 février 2022 à 17h47
Le CAC repasse sous les 6.600 points

(BFM Bourse) - L'offensive russe visant à décapiter le gouvernement ukrainien a fait trembler les marchés financiers jeudi, le CAC 40 clôturant sur une chute de 3,83%, soit l'une des plus fortes baisses depuis le début de l'année.

Après avoir chuté jusqu'à 5% en séance, l'indice phare parisien n'a qu'à peine réduit son recul jeudi en terminant en baisse de 3,83% à 6.521,05 points, son plus bas niveau depuis le 12 octobre 2021 (soit avant l'apparition d'Omicron). Il s'agit en outre de la septième séance de baisse d'affilée pour le CAC 40, un enchaînement qui ne s'était plus produit depuis 2018.

Ailleurs en Europe, le Dax 30 a perdu 3,8%, le FTSE 100 britannique 3,7%, tandis que le SMI suisse a limité son recul à 2,2%. Le marché le plus affecté n'était autre que l'indice russe MOEX (libellé en rouble), qui a subi sa plus forte chute historique à -33%, tandis que l'indice russe élargi RTS (en dollar) a dévissé de près de 40%.

La loi martiale avait été décrétée en Ukraine alors que des tirs d'artillerie et de missiles ont été rapportés peu avant l'aube à proximité des principales villes du pays, y compris la capitale Kiev. Dans une allocution télévisée, le président russe Vladimir Poutine a justifié l'opération par la nécessité de protéger les civils dans l'est de l'Ukraine, en démilitarisant le pays. Les Etats-Unis, qui avertissaient depuis plusieurs semaines que le dirigeant du Kremlin avait quoi qu'il en soit l'intention de passer à l'action, ont condamné une attaque sans provocation et injustifiée. Dans l'après-midi, les troupes russes progressaient jusqu'à quelques dizaines de kilomètres de la capitale ukrainienne.

Le scénario qui débute dépasse ainsi largement celui d'une annexion limitée des provinces séparatistes de l'Est. "C'est ce qui semblait incroyable à la plupart des investisseurs, et c'est ce qui est en train de se passer", a indiqué Slava Smolyaninov, stratégiste chez BCS Global Markets, une banque d'investissement russe, cité par le Wall Street Journal. "C'est un changement du tout au tout ; nous sommes désormais dans un monde différent".

Outre-Atlantique, les indices américains limitaient leurs pertes à -1,6% pour le Dow et -0,7% pour le S&P 500 vers 18h, le Nasdaq Composite pointant même en progression symbolique, dans l'anticipation d'une certaine retenue de la Fed dans la normalisation de sa politique monétaire face aux troubles géopolitiques.

Renault, Société Générale et Alstom dégringolent

Sur le marché parisien, les valeurs les plus exposées à la Russie étaient logiquement les plus lourdement sanctionnées. Renault, leader du marché automobile russe via sa filiale Avtovaz, a cédé 9,1%, tandis que Société Générale, actionnaire de Rosbank, a dévissé de 12,1%, plus forte baisse de l'indice phare. Alstom a reculé de son côté de 6%. Au-delà une écrasante majorité de titres tous secteurs confondus a été pénalisée par le brutal retour de l'aversion au risque.

Thales a néanmoins été vivement recherché (+4,9%) en raison de son exposition au secteur de la défense. Dans le même registre, Dassault Aviation (non inclus dans l'indice phare) a grimpé de 4,2%. En profitant indirectement (les deux entreprises n'ont pas de liens capitalistiques entre elles mais l'éditeur de logiciels fournit le constructeur) Dassault Systèmes a pris 1,5%. Au sein de l'indice phare, Eurofins (+0,2%) a également réussi à maintenir la tête hors de l'eau.

Le pétrole à plus de 100 dollars

Provoquant la chute des marchés actions, le déclenchement d'une opération militaire en Ukraine a fait en revanche flamber les cours pétroliers, avec les craintes concernant l'offre russe, deuxième exportateur mondial de brut. En réaction, les cours des barils de Brent et de WTI ont franchi le seuil des 100 dollars pour la première fois depuis 2014, la référence européenne conservant en fin de journée plus de 5,4% d'avance à 99,17 dollars. Et "si un assaut militaire complet est lancé, confirmant le scénario le plus redouté, les pénuries d'approvisionnement en pétrole risquent de s'aggraver et de nouvelles hausses de prix sont à prévoir" prévient Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Hormis Maurel et Prom (+5,1%), les valeurs pétrolières ou parapétrolières n'en ont toutefois pas profité, TotalEnergies lâchant 3,9% et Technip Energies 8,7%.

Plusieurs groupes ont par ailleurs publié leurs résultats annuels mercredi soir après Bourse. Ceux d'Ipsos sont bien accueillis (+2,5%), contrairement à ceux de Fnac Darty (-4,4%), les analystes regrettant notamment une marge opérationnelle légèrement plus faible qu'attendu au second semestre.

Au rayon des changes, la rouble russe s'écroulait à un plus bas historique face au dollar, lequel grimpait également contre l'euro (-1,35% pour la monnaie unique à 1,1153 dollar).

Le bitcoin lâchait près de 4% à 36.062 dollars, contredisant la théorie selon laquelle il s'agirait d'une valeur refuge. Contrairement à l'once d'or qui a atteint dans la matinée un sommet (en euros) à 1765 euros (1721,50 euros en soirée).

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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