(BFM Bourse) - La Bourse de Paris conforte ses gains hebdomadaires avec une nouvelle avancée de 0,7% à 5.329 points, jeudi, vers 12h30, avant une nouvelle réunion de la BCE dont les opérateurs attendent de nouvelles mesures accommodante, et malgré le plongeon du titre Renault en réaction au retrait de l'offre de fusion de Fiat Chrysler.

Le CAC 40 se dirige tout droit vers une quatrième séance de hausse consécutives, en autant de séances au mois de juin, avec un gain de 0,7% à 5.329,26 points vers 12h30, après avoir déjà bouclé les trois premières séances du mois de juin dans le vert. Le baromètre de la cote parisienne porte ainsi ses gains hebdomadaires à plus de 2,2%, effaçant ainsi une partie des pertes accumulées au mois de mai (-6,8%).

"Le monde des actions reprend son souffle depuis le début de la semaine" confirme Hervé Goulletquer, stratégiste de la Banque Postale Asset Management, dans sa note matinale. Pour savoir si "le pire est derrière nous", le spécialiste tente de répondre à trois grandes questions que se posent les marchés concernant la résistance de la croissance économique, la politique commerciale de Donald Trump et les politiques monétaires des banques centrales. Sur le premier point, Hervé Goulletquer indique que "tous les observateurs pointent la résistance de l'activité dans les services, qui compense en partie le recul du secteur manufacturier". L'histoire a néanmoins montré que l'activité dans le premier secteur avait tendance à suivre, avec un léger décalage, celle du deuxième. "C'est donc l'activité manufacturière qu'il faut prendre en compte pour dessiner les contours de la conjoncture économique dans les mois qui viennent" et "la tendance est plutôt à un ralentissement".

Quid, donc, de la politique monétaire ? Si "la Fed est en alerte et prête à agir, Hervé Goulletquer note que, pour l'heure, l'institution "donne du temps au temps". Quant à la BCE, elle devrait selon lui insister sur deux choses cet après-midi : la confirmation des perspectives à horizon 2021 (croissance économique et inflation qui se reprennent un peu), dans un environnement de marché qui demeure incertain. Enfin, en matière décisions sur le front commercial, le stratégiste se demande si Donald Trump peut modérer ses attaques contre le reste du monde. "On l'espère mais on ne l'observe pas" indique-t-il, précisant que "la bonne nouvelle viendrait à l’heure actuelle d’un abandon de la perspective de surtaxer à partir du début de la semaine prochaine les importations en provenance du Mexique".

Outre-Atlantique, la Fed a indiqué, dans son Livre beige publié mercredi, que l'activité économique s'était légèrement améliorée aux Etats-Unis même si certaines régions ont observé des signes de ralentissement et plus d'incertitudes.

Renault chute de plus de 6% après le retrait de l'offre de FCA

Crédit Agricole a dévoilé son nouveau plan stratégique, qui vise notamment à atteindre plus de 5 milliards d'euros de bénéfice net à horizon 2022 tandis que 15 milliards d'euros seront alloués à l'informatique sur quatre ans pour convertir le groupe au numérique, et grappille 0,7%.

Toujours au sein du CAC 40, les meilleures performances de la matinée sont à mettre à l'actif de Peugeot (+2,1%), qui profite des déboires de son concurrent, et de TechnipFMC (+1,9%) qui surfe sur le léger rebond des cours du pétrole brut au lendemain d'un nouveau net recul après la publication des stocks US. À noter que le secteur du luxe est également très bien orienté et porte, de par son poids, le baromètre de la cote parisienne (+1,7% pour LVMH, +1,4% pour Kering et +1,2% pour Hermès).

Sur le reste de la cote, Guillemot avance nettement (+11,6%) après que le groupe familial a annoncé avoir franchi en baisse le seuil de 25% des droits de vote d'Ubisoft à la suite d'une cession d'actions sur le marché. Atari (+4,5%) profite toujours de rumeurs évoquant une présentation de sa nouvelle console de jeu la semaine prochaine, à l'E3 de Los Angeles et Solocal (+3,1%) poursuit sur sa lancée des deux dernières séances.

Le marché pétrolier tente un léger rebond, jeudi, après avoir de nouveau terminé en net recul mercredi soir après la publication d'un bond inattendu des stocks US. Vers 13h30, le baril de Brent européen reprenait 1,07% à 61,24 dollars après être redescendu sous le seuil des 60 dollars pour la première fois depuis 4 mois. Le baril de WTI remonte également sans entrain et se négocie à 51,96 dollars à la même heure (,0,56%).

Enfin, sur le Forex, la parité eurodollar est quasi-stable, à 1,1230 dollar (+0,05%).