(BFM Bourse) - Le CAC 40 a relativement bien terminé une séance plutôt incertaine ce mardi, inscrivant finalement un léger gain supplémentaire (+0,14%) après le rebond de la veille.
Dans l'attente de découvrir de nouveaux indices quant au rythme auquel la Réserve fédérale américaine va diminuer son soutien à l'économie, la Bourse de Paris s'est montrée hésitante tout au long de la journée, changeant à plusieurs reprises de direction, mais a néanmoins réussi à terminer dans le vert mardi. La jauge s'est arrêtée à 6.611,50 points en clôture, soit un petit cliquet de +0,14% s'ajoutant aux +0,5% engrangés lundi.
Avec des volumes de transactions de moins de 3 milliards d'euros, les opérateurs ont tout de même manifesté une certaine retenue avant d'écouter une nouvelle allocution du patron de la Fed, Jerome Powell, entendu cet après-midi à Wall Street devant le Congrès américain. Selon le propos liminaire, publié à l'avance, du président de l'institution, ce dernier met notamment en exergue "l'amélioration soutenue" de la situation économique aux Etats-Unis, tout en jugeant que si l'inflation a "progressé de manière notable" au cours des derniers mois, cette poussée devrait se dissiper, réaffirmant le scénario d'une hausse transitoire des prix.
Si les craintes d'un relèvement plus rapide qu'anticipé des taux d'intérêt américains ont pesé sur la tendance vendredi, les opérateurs américains ont depuis été quelque peu rassérénés par les déclarations du président de la Fed de Dallas Robert Kaplan qui, sans aller à contre-courant de son homologue James Bullard (président de la Fed de St Louis), a précisé que le nouveau cadre stratégique de la banque centrale résultait d'une nette amélioration des perspectives économiques. À cet égard, "réduire plus rapidement les achats d'obligations" pourrait assurer plus de flexibilité à la Fed concernant les taux, a-t-il estimé.
Dans l'attente de l'audition de "Jay" Powell, les principaux indices américains s'affichaient en légère progression à la mi-séance, Nasdaq (+0,35%) en tête.
Aux valeurs à Paris, URW a gagné 2,3% sans actualité particulière, emmenant le palmarès de l'indice phare, quand Renault (-2,4%) a clos la marche malgré un net relèvement d'objectif de la part de HSBC et les performances financières "supérieures aux prévisions" en avril et mai de son partenaire japonais Nissan. Le géant de l'optique EssilorLuxottica a pour sa part obtenu gain de cause dans le litige qui le lie à GrandVision, mais enregistré un léger recul de 0,25%, largement attribuable à des prises de bénéfices au lendemain d'un nouveau record historique.
Hors du baromètre parisien, Lagardère a avancé de 1,4% après avoir pourtant annoncé qu'il ne prévoyait pas de verser de dividende en 2022, "mais espère pouvoir en verser un en 2023" selon son patron interviewé par le Figaro. Arnaud Lagardère y a par ailleurs assuré qu'Europe 1 "ne deviendra pas une radio d'opinion", alors qu'une grande majorité de la rédaction est en grève par crainte d'un alignement sur la ligne éditoriale conservatrice de la chaîne de télévision CNews.
Parmi les plus petites valeurs, le spécialiste héraultais de la désinfection de l'eau et des espaces Bio-UV a annoncé l'obtention d'un contrat auprès de l'US Navy pour développer une version militaire de son système de désinfection des eaux de ballast, et flambé de 10%. Côté biotechs, le cours de l'action Transgene a perdu 7,8, descendant ainsi sous le prix retenu pour sa (nouvelle) augmentation de capital de 34 millions d'euros.
Après avoir atteint la veille de nouveaux records annuels (et depuis fin 2018), les cours des références mondiales de pétrole brut refluaient à peine. Le baril de Brent rétrocédait seulement 0,04% en fin de journée à 74,87 dollars et celui de WTI rendait 0,49% à 73,30 dollars.
Sur le Forex, la monnaie unique reculait de nouveau face à 1,1905 dollar (-0,13%) après son sursaut de la veille. De son côté, le Bitcoin réduisait ses pertes à 31.719 dollars (-2,7%) après être tombé sous 30.000 dollars pour la première fois depuis le début de l'année.