(BFM Bourse) - L'indice phare parvient à s'inscrire en légère progression à la mi-journée mardi, dans un marché qui connaît une accalmie alors que la vague des publications s'éloigne.
Au lendemain d'un rebond de 1,57%, la Bourse de Paris se contente de gains plus modestes mardi à la mi-journée, sans tendance sectorielle marquée ni actualité majeure alors que le gros de la saison des publications annuelles est maintenant passé. Vers 12h15, le CAC 40 engrange 0,38% à 5.814,83 points, dans un volume d'échanges limité à 800 millions d'euros.
La relative décrue des rendements obligataires et la conviction que l'économie repartira vigoureusement dans le courant de l'année continuent à soutenir les actifs à risque. "Les publications économiques de cette semaine semblent vouloir conforter le sentiment, perçu depuis plusieurs semaines déjà, que les économies de l’ensemble des principales zones s’améliorent", relève Neuflize OBC, citant pour les USA la progression de la confiance des entrepreneurs (et des consommateurs, qui sont de nouveau très actifs dans le marché immobilier notamment) sous l'effet de la relance budgétaire, et une situation plutôt en amélioration également en Europe malgré davantage de disparités régionales et par secteurs, les services restant à la peine.
Par ailleurs, les banquiers centraux de part et d'autre de l'Atlantique se sont employés à relativiser le risque inflationniste, en assurant qu'ils continueraient pour un bon moment à pratiquer une politique expansionniste, comme on pouvait certes s'y attendre.
Au sein du marché parisien, Teleperformance marque un nouveau record historique à la faveur de 2% de gains à la mi-séance. Vivendi le précède de peu (+2,2%), BNP Paribas (+1,8%), Kering (+1,5%) ou encore Veolia, Michelin et Dassault Systèmes (+1,4%) sont également recherchés - un palmarès qui fait feu de tout bois, sans biais sectoriel ni actualité particulière à vrai dire. Hors de l'indice phare, des valeurs tout aussi variées que Navya, Virbac ou SEB poursuivent leur rebond de la veille.
Airbus, Safran ou URW redonnent au contraire une partie des gains de lundi, tandis que l'annonce de l'abandon par Emmanuel Faber de la direction opérationnelle de Danone, pour se concentrer sur la présidence (il reste PDG par intérim) laisse le titre sur une performance mitigée (-0,9%), l'annonce pouvant laisser entendre qu'il n'interviendra pas d'autre changements majeur prochainement.
La signature par Derichebourg du contrat d'acquisition de son concurrent Groupe Ecore Holding entraîne un bond de 6% du titre. Il ne manque plus que l'autorisation des autorités antitrust pour boucler l'opération.
Parmi les biotechs, Abionyx qui a commencé l'an dernier à renaître de ses cendres accélère désormais de près de 40% grâce à de nouveaux espoirs pour sa molécule CER-001 dans les maladies rénales.
Les déceptions émanent d'Edenred (-2,6%, après un objectif de rebond de l'Ebitda en 2021 près de deux fois inférieur aux anticipations des analystes) et d'Interparfums, qui perd 2,6% là aussi au vu de prévisions pour l'exercice en cours décevantes aux yeux des investisseurs.
Les cours pétroliers retombent quelque peu, dans l'hypothèse de voir l'Opep+ ré-augmenter rapidement son offre. Une augmentation de 1,5 million de barils par jour de la production des membres du cartel et de leurs alliés serait à l'ordre du jour de la réunion prévue jeudi. Le baril de Brent s'échange en baisse de 0,25% à 63,53 dollars et le WTI à -0,08% (60,59 dollars)
Au chapitre des devises, le billet vert reste recherché dans la perspective d'un redressement marqué de l'économie américaine alors que le programme de relance budgétaire format jumbo de Joe Biden doit maintenant passer devant le Sénat. L'euro glisse encore de 0,18% à 1,2026 dollar.