(BFM Bourse) - Au lendemain d'une séance mouvementée où la nervosité a dominé le marché parisien, celui-ci reprend un peu de hauteur vendredi matin (+0,8% vers 12h10), dans le sillage de la clôture en hausse des marchés américains et d'une légère accalmie sur le front commercial sino-américain.
La Bourse de Paris rebondit vendredi matin, tenant d'effacer les pertes accumulées au cours des deux dernières séances particulièrement mouvementées, même si les opérateurs restent nerveux, guettant de nouveaux signaux d'avancées dans le conflit commercial sino-américain. À 12h15, le CAC 40 reprend 0,96% à 5.287 points, au lendemain d'une séance terminée sur la défensive (-0,27%) et dans un volume d'échanges nourri, supérieur à 1,2 milliard d'euros.
Comme anticipé par les experts de Mirabaud Securities Genève, le marché parisien a ouvert en hausse "dans le sillage de la clôture des marchés américains et d'une détente fragile des relations commerciales entre Pékin et Washington". Donald Trump a en effet affirmé jeudi que la prochaine session de négociations commerciales entre Pékin et Washington programmée début septembre était "toujours prévue". Il a également répété que la Chine "voulait parvenir à un accord" et qu'il allait "bientôt" parler au président chinois Xi Jinping, qu'il "connaît bien".
"Deux jours après un tweet de Donald Trump (sur le report des droits de douane, ndlr) qui a apporté 400 points au Dow Jones, l’évolution de la journée d’hier a cette fois-ci été dictée par deux tweets chinois" relève toutefois les experts de Mirabaud. "Le premier affirmant que Pékin allait prendre des mesures de rétorsion à l’encontre de Washington et le second indiquant que le gouvernement chinois privilégiait toujours le dialogue… Incohérence quand tu nous tiens" ajoutent-ils, visiblement circonspects face à l'avènement de la géopolitique par tweets interposés.
Les investisseurs devraient par ailleurs continuer à décortiquer la série d'indicateurs publiés jeudi sur l'activité américaine, alors que les marchés boursiers sont affectés par les craintes de récession aux Etats-Unis, matérialisées par l'inversion temporaire de la courbe des rendements des bons du Trésor américains à deux et dix ans. Les indicateurs publiés jeudi ont en revanche plutôt rassuré, avec notamment un bond des ventes au détail en juillet, dépassant les attentes des analystes. La productivité a également enregistré une progression plus soutenue que prévu au deuxième trimestre. La production industrielle, en revanche, a reculé de 0,2% en juillet par rapport à juin, décevant les attentes des analystes, selon les chiffres de la Réserve fédérale (Fed). "Malgré la pression de Donald Trump et du consensus, il est difficile de comprendre comment la Fed va justifier encore 2 baisses de taux avant la fin de l’année", compte tenu de ces indicateurs rassurants sur l'état de l'économie américaine, jugent les experts de Mirabaud Securities.
Dans ce contexte, les quelques statistiques attendues ce vendredi aux Etats-Unis, parmi lesquelles les mises en chantier de logements pour juillet et la confiance des consommateurs pour le mois d'août, seront particulièrement scrutées par les opérateurs.
Toujours très peu -voire aucune- actualités à signaler du côté des groupes cotés sur la place parisienne, les mouvements observés sur les titres étant seulement la résultante de dynamiques sectorielles. Ainsi, vendredi midi, les valeurs liées aux matières premières profitent d'un rebond de celles-ci, notamment des cours de l'or noir. À la mi-journée, au sein du baromètre parisien, la meilleure performance est ainsi à mettre à l'actif de TechnipFMC (+2,3% vers 12h40). Suffisamment rare pour le souligner, aucune des 40 valeurs composant l'indice vedette de la Bourse de Paris n'évolue en territoire négatif vendredi midi.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de mer du Nord reprend 1,79% à 59,27 dollars à 12h45, quand celui de "light sweet crude" texan (ou WTI) rebondit de 1,80% à 55,45 dollars. Enfin, sur le Forex, l'euro s'enfonce encore face au billet vert, lâchant 0,22% à 1,1081 dollar.