(BFM Bourse) - Le CAC 40 s’adjuge 0,14% à la mi-séance après que le président russe a déclaré qu’il utiliserait tous les moyens à sa disposition pour protéger la Russie. Les investisseurs attendent surtout l’issue de la réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine.
Les marchés conservent leur sang-froid. A la mi-séance ce mercredi, la Bourse de Paris s’inscrit en légère hausse de 0,14% à 5.987,73 points après avoir accusé six séances consécutives de baisse.
Les investisseurs ne paniquent pas après les propos prononcés par le président russe, Vladimir Poutine. Le dirigeant a déclaré être prêt à utiliser "tous les moyens" à sa disposition y compris nucléaire pour se défendre, assurant qu’il ne "bluffait" pas. Vladimir Poutine va également mobiliser 300.000 réservistes russes, ce qui ouvre la voie à une escalade dans le conflit.
Si la Bourse de Moscou souffre, l’indice Moex perdant 3,3%, les marchés occidentaux eux résistent donc, avec l’esprit occupé par la politique monétaire.
La Réserve fédérale doit en effet annoncer ce soir ses décisions à l’issue de sa réunion de deux jours. "Pour mémoire, si une hausse de 75 points de base (0,75 point de pourcentage, NDLR) est attendue par le consensus, 100 points de base ne sont pas à exclure", rappelle John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.
La Bourse de Paris tirée par les pétroliers et la défense
Après la Fed viendra jeudi un cortège d’autres banques centrales, à savoir la Banque d’Angleterre, la Banque nationale suisse, la Norges Bank (de Norvège), la South African Reserve Bank (d’Afrique du Sud) et la Banque du Japon. Pour cette dernière, les discussions devraient davantage porter sur la faiblesse du yen.
Sur les autres marchés, l’euro perd 0,4% face au dollar à 0,9926 dollar, le billet vert évoluant à des plus hauts face aux grandes devises depuis 20 ans, aidé par son statut de valeur refuge. Les propos de Vladimir Poutine tirent par ailleurs les cours du pétrole, le marché redoutant des tensions sur l'offre en raison de l'intensification du conflit en Ukraine. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord s’adjuge 2,4% à 92,79 dollars tandis que celui de même échéance sur le WTI avance de 1,9% à 86,04 dollars.
Logiquement les cours de l’or noir entraînent dans leur sillage les valeurs pétrolières et parapétrolières. Vallourec prend 7%, le groupe ayant par ailleurs annoncé un contrat de 10 ans avec le géant saoudien Aramco, CGG s’adjuge 3,2% et TotalEnergies gagne 2,6%.
Les groupes de défense bénéficient eux de l’escalade dans le conflit ukrainien, Thales prenant 5% et Dassault Aviation avance de 4,3%.
Schneider Electric fait du surplace de son côté après avoir annoncé avoir soumis une offre pour monter à 100% du capital de sa filiale britannique Aveva.