(BFM Bourse) - Toujours à l'affût de développements sur le front commercial sino-américain, le CAC 40 a ouvert proche de l'équilibre (après avoir touché un plus haut annuel en clôture vendredi), avant d'évoluer dans un canal de moins de 20 points au cours de la matinée à la suite de l'annonce du nouveau report du Brexit.

Une ouverture quasi-inchangée (-0,02%) par rapport à la clôture de vendredi à un nouveau sommet de 2019 avant de tourner autour de l'équilibre pour afficher un maigre gain de 0,10% à 5.727,64 points à 12h15 : le CAC se montre timoré lundi matin. Le volume d'échanges de 700 millions d'euros, faible pour l'heure, confirme que la prudence domine dans un marché qui attend toujours des avancées sur le front commercial sino-américain, qui a nourri l'optimisme du marché en fin de semaine dernière. Les investisseurs restent sur leurs gardes avant la réunion de la Fed et l'annonce du PIB américain au 3e trimestre, le tout mercredi.

Sur l'autre dossier qui préoccupe les opérateurs depuis de longs mois, voire des années, les 27 pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert à un troisième report de la date de sortie de Royaume-Uni, jusqu'au 31 janvier prochain. À trois jours de la date prévue du Brexit le 31 octobre, "les Vingt-Sept se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-unis pour un report flexible du Brexit " a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk sur Twitter. Flexible dans le sens où, s'il prévoit une date au butoir au 31 janvier, le Royaume-Uni a encore la possibilité de quitter l'UE au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances, selon un document qu'a pu consulter l'AFP. L'UE exclut en revanche toute renégociation de l'accord conclu avec Boris Johnson, le Premier ministre britannique qui va de nouveau tenter de déclencher des élections générales anticipées.

Parallèlement, on observe un énième regain d'optimisme sur le front commercial sino-américain, la Chine ayant confirmé samedi que les négociations étaient "sur la bonne voie", faisant part de son intention de lever l'embargo sur les importations de volaille américaine. L'administration Trump avait indiqué la veille qu'une partie de cet accord commercial attendu par les marchés depuis 18 mois était "proche d'être finalisée".

Sur le plan monétaire, c'est ce lundi que le patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, fait ses adieux à l'institution qu'il a dirigée pendant huit ans, laissant la place à l'ancienne patronne du Fonds monétaire international, la française Christine Lagarde.

LVMH confirme des discussions en vue du rachat de Tiffany

Sur le reste de la cote, Eurofins grimpe de 6,3% dans le sillage de ses comptes trimestriels faisant état d'une croissance organique de ses ventes de 6,4%, assortie de la confirmation de ses objectifs annuels.

Malgré l'abaissement de sa note par Standard & Poor's à BBB- (dernier cran avant la chute en catégorie spéculative) et celui de l'objectif de Kepler Cheuvreux sur son titre (de 65 à 60 euros), l'action Renault évolue à l'équilibre lundi à la mi-journée. Au sein du secteur automobile, on peut souligner la performance de Michelin (+3,4%, meilleure performance de l'indice vedette à la mi-journée).

Également à souligner, le rebond entrepris par le titre Ubisoft (+4,2%) après son plongeon de vendredi dernier.

Sur le marché pétrolier, les cours des références mondiales de pétrole brut évoluent en repli lundi matin, le baril de Brent cédant 0,81% à 61,52 dollars à 12h50, quand celui de WTI recule de 0,28% à 56,50 dollars.

Enfin, la monnaie unique reprend un peu de hauteur face au billet vert, à 1,1097 dollar (0,15%).