(BFM Bourse) - Le CAC 40 termine la séance sur une hausse de 0,92% à 5.618 points et tutoie de nouveau son plafond annuel, notamment porté par des résultats trimestriels convaincants des deux côtés de l'Atlantique. Les investisseurs misent également sur un discours accommodant de la BCE jeudi.
La Bourse de Paris enregistre un gain de 0,92% à 5.618,16 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,4 milliards d'euros, de l'ordre de et après avoir bouclé la séance de la veille sur une légère progression de 0,26%. Cette nette progression porte le baromètre de la cote parisienne tout proche de son plus haut annuel en clôture touché le 4 juillet dernier à 5.620 points. Le CAC 40 a même touché, en séance, son plus haut depuis le 22 mai 2018, à 5.637,89 points vers 16h45.
Alors que les experts de Mirabaud Securities anticipaient, dans leur note matinale, une "ouverture sans tendance des indices européens dans le sillage des interrogations qui entourent les prochaines décisions des banques centrales (dans l’ordre la BCE, la BoJ et la Fed)", le marché a été porté par l'espoir d'une reprise des difficiles négociations commerciales entre Pékin et Washington. En effet, "selon le South China Morning Post, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, iraient à Pékin la semaine prochaine pour y rencontrer le vice-premier ministre chinois Liu He" relèvent les experts de Mirabaud. Cet énième espoir d'avancées sur ce front commercial qui prend des allures d'impasse a permis aux indices américains de finir en hausse lundi.
Dans l'attente du verdict de la réunion de politique monétaire de la BCE, jeudi, la cote parisienne a surtout été animée par une première vague de résultats trimestriels et/ou semestriels solides, et ce, des deux côtés de l'Atlantique.
La journée a également été marquée par la nomination du nouveau chef du Parti conservateur britannique en lieu et place de Theresa May, qui deviendra mécaniquement Premier ministre demain. Il s'agit donc, sans surprise, de Boris Johnson, l'ancien maire de Londres qui avait fait campagne en faveur du Brexit et sera chargé de mener la suite des négociations quant à la sortie effective du Royaume-Uni de l'UE.
Du côté des indicateurs, l'indice de confiance du consommateur dans la zone euro a progressé à -6,6 en première estimation pour le mois de juillet, soit 0,6 point au-dessus de son niveau de juin, a annoncé la Commission européenne mardi. Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre inchangé à -7,2.
Wall Street en légère hausse dans la matinée
Portée par les publications trimestrielles encourageantes de plusieurs grands noms de la cote parmi lesquels Coca-Cola, Kimberley-Clark (produits d'hygiène de grande consommation) ou United Technologies (conglomérat industriel), la Bourse de New York évoluait à la hausse mardi à l'ouverture. Peu avant 18h, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average grappile 0,2%, tout comme le S&P 500, alors que le Nasdaq évolue à l'équilibre.
L'automobile porte le CAC
En matière de valeurs, le baromètre de la cote parisienne est dominé par le secteur automobile avec des progressions de 3,7% pour Peugeot et de 2,5% pour Renault, quand Michelin grimpe également de 1,8%. Les valeurs du secteur sont notamment portées par la reprises des négociations sur le commerce entre Pékin et Washington, mais également par la solide publication semestrielle de Faurecia, filiale de PSA. L'équipementier enregistre d'ailleurs la meilleure performance sur le SRD avec un bond de 11,5%. Dans un marché automobile mondial en berne, Faurecia a présenté des résultats conformes aux attentes des analystes et confirmé ses prévisions annuelles. Et dans le sillage de Faurecia, Plastic Omnium bondit de 8,3% et Valeo décolle de 6,2%.STMicro progresse aussi de 2%, bien aidé par les informations concernant le rachat par Apple de l'activité de puces pour modems de smartphones d'Intel et la publication convaincante de l'autrichien AMS.
Malgré la poursuite de sa trajectoire de croissance au cours deuxième trimestre, ses ventes atteignant 1,67 milliard d'euros grâce au succès de sa maroquinerie et à une dynamique toujours "très favorable" en Asie, tout particulièrement en Chine, Hermès lâche 0,2%, après avoir pourtant ouvert dans le vert. Les autres géants français du luxe, LVMH et Kering, cèdent respectivement 0,4% et 0,6%.
Getlink (ex-Eurotunnel) cède également 0,4, malgré un bénéfice net en hausse de 5% lors des six premiers mois de l'exercice 2019.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent recule de 0,25% à 63,14 dollars et celui de WTI évolue à l'équilibre (-0,02% à 56,22 dollars) vers 18h10. Enfin, la monnaie unique continue de lâcher du terrain face au billet vert (-0,51%), à 1,1153 dollar.