(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 redescend dangereusement près de la barre symbolique des 5000 points, sur fond de hausse des infections au coronavirus et de hausse de l'euro.
Au vu des contrats à terme, Wall Street devrait poursuivre sa marche en avant à l'ouverture au lendemain de nouveaux records, après l'abandon par la Fed de son objectif d'inflation à 2% en cherchant désormais à atteindre ce niveau en moyenne sur une certaine période (indiquant que l'institution est prête à laisser filer la hausse des prix "modérément" au-delà de ce niveau pendant un certain temps pour rattraper une période de faible inflation, en maintenant durablement ses taux bas).
Mais en Europe, les principaux indices patinent vendredi. D'une part, certains observateurs commencent à tirer la sonnette d'alarme face à la progression indubitable des cas d'infection au coronavirus dans plusieurs pays - en France comme en Italie on revient à des niveaux inconnus depuis plusieurs mois, alors même que la rentrée scolaire est devant nous. D'autre part, la perspective d'un euro relativement plus fort pour longtemps du fait de la politique accommodante de la Fed ne fait pas les affaires des entreprises exportatrices de la région. S'agissant du marché parisien, le principal indice recule ainsi de 0,21% à 5.005,61 points vers 12h15, dans un volume d'échanges de 730 millions d'euros.
L'inflexion de l'approche de la Réserve fédérale pèse logiquement sur le billet vert, permettant un rebond des principales devises dont l'euro (+0,63% à 1,1896 dollar). La promesse implicite d'une politique monétaire plus souple que jamais de la part de la banque centrale des Etats-Unis résonne également comme un nouvel argument pour les fans de l'or, avec un bond de 1,73% de l'once à 1966,10 dollars.
Très peu de changement en revanche sur les cours pétroliers, les deux principales références mondiales reculant à l'unisson de 0,02% à 43,03 dollars pour le WTI et 45,59 dollars pour le Brent.
Au sein du CAC 40, le secteur financier se distingue, ce qui n'était pas arrivé depuis un bon moment (pratiquement depuis le retour du thème des fusions-acquisitions en juillet), BNP (+3,7%), Crédit Agricole (+3,2%) et Société Générale (+3,1%) constituant le podium de tête juste devant Axa (+1,3%). Mais ces valeurs n'ont plus leur pondération d'antan et le repli de STMicro (-1,9%, plus forte baisse) et surtout des poids-lourds tels que LVMH (-1,1%), Sanofi (-1,1%) ou L'Oréal (-1%) pèse globalement sur l'indice.
L'actualité des entreprises notamment parmi les PME et ETI se révèle cependant plutôt porteuse, comme en témoigne le bond de 14% du spécialiste lyonnais du transport international de fret, Clasquin ou l'envolée de 10,5% de Diestwell Engineering, également après son point d'activité semestriel.
Plastivaloire enregistre un repli limité (-0,9%) après un trimestre d'avril à juin moins dégradé que prévu. Le groupe pense que le dernier trimestre (son exercice se terminant fin septembre) sera moins affecté que le précédent, sans toutefois assurer d'objectifs chiffrés.
Du côté des biotechs, Onxeo fait la course en tête (+8,5%) alors qu'un article dans le British Journal of Cancer a mis en lumière l'intérêt anti-tumoral de son traitement AsiDNA, au cours d'une étude menée dans quatre hôpitaux français.