(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en hausse après un ralentissement de l'inflation sous-jacente aux Etats-Unis le mois dernier. Le CAC 40 reprend 0,69% à la clôture de ce mercredi 15 janvier pour se rapprocher un peu plus du seuil des 7.500 points.
La principale statistique de la semaine, à savoir l'inflation américaine, a joué son rôle d'animateur sur les marchés. En légère hausse avant ces chiffres relatifs aux prix aux Etats-Unis, le CAC 40 a accéléré le pas et progresse de 0,69% à 7.474,59 points à la clôture ce mercredi soir.
L'indice parisien a même réussi à franchir le seuil des 7.500 points dans l'après-midi, en réaction à la publication d'une hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis hors éléments volatils inférieure aux attentes.
En décembre, l'inflation hors prix alimentaires et de l'énergie (inflation dite "core") a progressé de 0,2% sur un mois et de 3,2% sur un an, selon le bureau américain du travail et des statistiques. D'après un consensus compilé par le Wall Street Journal, les économistes tablaient sur des hausses de 0,3% sur un mois et de 3,3% sur un an.
Ces chiffres apaisent quelque peu les inquiétudes du marché qui redoutait des chiffres plus élevés en raison de la robustesse des dernières statistiques américaines. Ce qui aurait alors alimenté les craintes d'une potentielle pause de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur ses baisses de taux.
Une "bonne nouvelle"
Après la publication des chiffres de l'inflation, le marché hésite entre 25 points de base (0,25 point de pourcentage) et 50 points de base de baisse de taux pour 2025 de la part de la Réserve fédérale, selon l'outil Fedwatch du CME Group.
"Les prévisions de réduction des taux d'intérêt de la Réserve fédérale ont légèrement évolué dans le sens de la prudence, prévoyant environ 40 points de base de réduction cette année", notent les économistes d'ING, qui prévoient pour leur part trois baisses de taux de 25 points de base pour l'année.
"Cependant, il se pourrait qu'au lieu de réduire les taux en mars comme nous l'avions suggéré, le premier mouvement pour 2025 soit plus susceptible de se produire en juin, si l'on en croit les données actuelles", poursuivent-ils.
"La bonne nouvelle de ce rapport sur l’inflation est qu’après trois mois de stagnation à 3,3%, l’inflation sous-jacente ait repris son mouvement de baisse en décembre (3,2%). C’est clairement une bonne nouvelle pour la Fed", juge de son côté Bastien Drut, de CPR AM.
À Wall Street, les opérateurs ne dissimulent pas leur enthousiasme après la statistique phare du jour. A la clôture des places boursières européennes, le Dow Jones et le S&P 500 rebondissent de 1,2% quand le Nasdaq grimpe de 1,8% pour cette séance marquée par le coup d'envoi de la saison des résultats. Les banques américaines ont livré de bonnes publications, comme Goldman Sachs (+5%) ou Citigroup (+5,7%) qui ont dépassé les attentes au quatrième trimestre.
"Il convient de noter que la hausse des actions a également été alimentée par les bons résultats des entreprises, en particulier dans le secteur bancaire. Les résultats de géants financiers tels que JPMorgan, Wells Fargo et Goldman Sachs, qui ont dépassé les attentes du marché, ont contribué à renforcer la confiance des investisseurs", souligne ainsi Quasar Elizundia stratégiste chez Pepperstone.
Des fiançailles qui plaisent au marché
Du côté des valeurs, Bureau Veritas a repris 2% alors que la société est en discussion avec son rival suisse SGS en vue d'une potentielle fusion. Une telle opération permettrait de dégager des synergies et des effets d'échelle mais elle comporterait également d'importants risques.
JCDecaux a grimpé de 1,7%, soutenu par JPMorgan qui a relevé son conseil à "neutre" contre "sous-pondérer" précédemment.
Nexans a rebondi de 4,1% après avoir annoncé un nouveau projet s'inscrivant dans le contrat-cadre signé au printemps 2023 avec TenneT, le gestionnaire du réseau électrique néerlandais.
A contrario, Air France-KLM a reculé de 0,6% après que Barclays a abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" contre "pondération de marché", en raison notamment du contexte politique français.
Du côté des plus petites valeurs, la société d'ingénierie Assystem a chuté de 5,6%, pénalisée par Oddo BHF qui a abaissé son opinion à "neutre", ne percevant plus de catalyseurs pour le titre.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,3% face au dollar à 1,0279 dollar. Le pétrole progresse nettement, soutenu par la révision à la hausse par l'Agence internationale de l'énergie de la demande au quatrième trimestre 2024. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord rebondit de 1,7% à 81,24 dollars le baril tandis que celui de février sur le WTI coté à New York gagne 2% à 77,93 dollars le baril.