(BFM Bourse) - Le deuxième câblier mondial a annoncé un nouveau projet s'inscrivant dans le contrat-cadre signé au printemps 2023 avec TenneT, le gestionnaire du réseau électrique néerlandais. Le marché salue la nouvelle.
Nexans poursuit son aventure avec TenneT, le gestionnaire du réseau électrique néerlandais. Le deuxième câblier mondial a annoncé ce mercredi 15 janvier avoir remporté un contrat pour le projet de raccordement offshore LanWin2.
D'une valeur d'un milliard d'euros, le projet LanWin2 porte sur l’ingénierie, l’approvisionnement, la construction et l’installation (EPCI) de 250 kilomètres de câbles d’exportation terrestres et sous-marins de 525 kilovolts à courant continu haute tension, en polyéthylène réticulé (CCHT, XLPE). Ces câbles sont destinés au système de raccordement offshore qui acheminera 2 GW (gigawatts) d’énergie d’énergie éolienne depuis la mer du Nord allemande vers le continent.
Ce nouveau projet s'inscrit dans l'accord-cadre d'un montant initial de 1,7 milliard d'euros signé avec le gestionnaire du réseau électrique néerlandais en mai 2023.
Nexans précise que la mise en service du projet LanWin2 est prévue pour 2030. Le groupe rappelle aussi que le projet annoncé ce jour fait suite aux premiers contrats annoncés en mars 2024, portant sur les liaisons BalWin3 et LanWin 4, et auront pour vocation de "développer les infrastructures essentielles pour soutenir l’avenir des énergies renouvelables en Allemagne et en Europe".
Les trois projets de raccordement au continent de futurs parcs éoliens offshore BalWin 3, LanWin 4, LanWin 2 situés en mer du Nord allemande seront opérationnels entre 2029 et 2031. Ce sont en tout 2.160 kilomètres de câbles sous-marins et terrestres qui seront installés par Nexans.
À la Bourse de Paris, l'annonce de ce nouveau projet fait progresser le titre Nexans de 4% vers 14h00, et affiche la plus forte progression de l'indice élargi SBF 120.
Barclays plus pessimiste sur Nexans
Cette hausse offre une petite bouffée d'oxygène à Nexans, qui avait connu un début de semaine cahoteux. Le titre avait perdu plus de 9% lundi, secoué par une note de Barclays qui a nettement abaissé son objectif de cours tout en réitérant sa recommandation à "sous-pondérer". Dans une note sectorielle, le bureau d'études avait identifié plusieurs risques pour le câblier. Barclays avait cité en premier, le risque pour Nexans être pénalisé par le ton hostile adopté par Donald Trump sur les énergies renouvelables.
Le président américain élu a plusieurs fois déclaré avoir dans le collimateur l'éolien offshore (en mer). Or les spécialistes de ce segment, comme le danois Orsted, sont des clients de Nexans.
Mais dans un entretien aux Echos en novembre, son dirigeant Christopher Guérin s'était voulu rassurant: "nos contrats éoliens en mer aux États-Unis représentent 6% de notre carnet de commandes total de 6 milliards d'euros ".
C'est aussi en fin d'année, que le groupe avait détaillé le troisième volet de son plan stratégique consacrant ses ambitions à horizon 2028. Le spécialiste des câbles va amplifier ses efforts dans l'électrification en ayant par exemple recours à la technologie et l'intelligence artificielle. La société estime pouvoir dégager un Ebitda ajusté de 1,150 milliard d'euros d'ici à 2028 contre 750 millions à 800 millions d'euros visés en 2024.
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