Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

CAC 40

PXI - FR0003500008
7 853.59 -0.01 % Temps réel Euronext Paris

Cac 40 : L'état de santé de Donald Trump rassure les marchés, le CAC 40 repart de l'avant

lundi 5 octobre 2020 à 13h00
Le CAC repart de l'avant lundi

(BFM Bourse) - Pris de court vendredi par l'annonce de la positivité de Donald Trump au coronavirus, les marchés reprennent leurs marques lundi matin, alors que le président américain pourrait sortir de l'hôpital dans la journée.

On n'avait pris l'habitude que Donald Trump "fasse" le marché à grands coups de déclarations fracassantes mais c'est bien malgré lui que le président américain dicte la conduite des marchés depuis vendredi. Un temps déboussolée par l'annonce que le président américain a contracté la Covid-19, la Bourse de Paris était néanmoins parvenue à boucler la dernière séance de la semaine dernière dans le vert -ce qui lui a permis de reprendre 2% sur un rythme hebdomadaire. Et la hausse s'accélère nettement ce lundi "dans le sillage de l’amélioration de la santé de Donald Trump" souligne John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud. À 12h, le CAC 40 prend ainsi 0,80% à 4.863,63 points, dans un volume de transactions toutefois très resserré de 560 millions d'euros.

La crise sanitaire reste la préoccupation première des marchés

Si des informations contradictoires ont circulé ce week-end sur l'état de santé du président américain, les marchés semblent donc retenir le fait qu'il pourrait regagner la Maison blanche dès ce lundi selon les médecins qui le soignent dans l'hôpital militaire où il a été admis vendredi, information rendue publique seulement samedi.

La contamination de Donald Trump a néanmoins remis l'accent sur la dégradation de la situation sanitaire dans le monde. En France, Paris et les trois départements de la petite couronne basculent en zone d'alerte maximale pour freiner la propagation de la pandémie. Des mesures telles que la fermeture des bars ou l'instauration d'une "jauge" dans les centres commerciaux parisiens vont de nouveau être mises en place. Outre-Atlantique, la ville de New York s'apprête également à placer à nouveau sous confinement certaines zones identifiées comme des foyers de contamination. À Moscou et dans deux régions russes, la fermeture des écoles a été décrétée lundi matin.

Des indicateurs d'activité peu réjouissants

L'actualité sanitaire a tendance à éclipser les autres nouvelles mais les investisseurs ont pris connaissance lundi matin des principaux résultats définitifs des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat du secteur des services en Europe publiés. L'activité du secteur privé de la zone euro a ralenti en septembre pour se maintenir d'extrême justesse en territoire de croissance (pour rappel, le seuil de 50 marque la limite entre expansion et contraction de l'activité) face à la résurgence pandémique. L'indice composite, qui combine l'activité des services et celle du secteur manufacturier, est ainsi ressorti à 50,4 en septembre contre 51,9 en août. En France, ce même indice composite est repassée en territoire de contraction en septembre à 48,5, conformément à une première estimation, après 51,6 en août., pénalisée par la perte d'élan des services (à 47,5). "La hausse des cas de contamination ont contribué à un retournement de l'activité à la fin du troisième trimestre", commente Eliot Kerr, économiste d'IHS Markit.

Les marchés restent également dans l'attente d'un nouveau stimulus monétaire aux États-Unis. "Le Congrès n'a pas encore trouvé de terrain d'entente concernant le nouveau plan de soutien économique et ce malgré le besoin urgent", constate Vincent Boy, analyste chez IG France. "Cette situation inquiète de plus en plus et pourrait conduire à un rebond économique bien moins important qu'anticipé sur les derniers mois de l'année aux Etats-Unis, alors que l'épidémie se poursuit et que les incertitudes et les risques s'intensifient", complète-t-il.

Les secteurs bancaire, pétrolier et touristique au rebond

Calme plat ou presque du côté des valeurs, où le feuilleton Engie-Suez se poursuit. À 12h30, Suez cède 2% tandis que Veolia limite son recul à 0,4%. Dans le même temps, Engie, qui doit décider ce jour s'il accepte ou non de céder à Veolia les 29,9% de parts qu'il détient dans Suez, lequel s'oppose bruyamment à ce projet qu'il juge "hostile" en dépit des nouvelles propositions de son concurrent, grappille 0,6%.

Déjà propriétaire des quotidiens Les Echos et Le Parisien/Aujourd'hui en France, de Radio Classique, et des magazines Investir et Connaissance des arts. LVMH avance de 0,7% à l'annonce de son arrivée au capital du groupe de médias Challenges, à hauteur de 40%.

Toujours au sein de l'indice phare, les valeurs boursières sont de nouveau au rebond lundi matin avec des gains de 3,2% pour Société Générale (meilleure performance de l'indice phare à ce stade), de 2,6% pour BNP Paribas et de 1,5% pour Crédit Agricole. Natixis domine pour sa part le palmarès du SRD (+6,9%). À noter que les secteurs des transports, du tourisme (et même les foncières) sont paradoxalement bien orientés, en dépit de la réinstauration de mesures restrictives. En témoignent les hausses d'Accor (+3,8%), d'Air France-KLM (+3,7%), d'URW (+3%) ou encore d'Airbus (+2,1%), malgré les déclarations du directeur des opérations Michael Schöllhorn au Handelsblatt dimanche, expliquant que les perspectives du secteur aérien se sont encore détériorées avec le rebond de l'épidémie.

Également à souligner, le renforcement de Sartorius Stedim Biotech dans la purification de molécules destinées à l'industrie pharmaceutique avec l'acquisition du slovène BIA Separations, qui permet au titre (+0,8%) du fournisseur médical de tutoyer de nouveau son dernier sommet historique touché fin août.

Enfin, les pétrolières et parapétrolières profitent du rebond des références mondiales de brut, après une fin de semaine particulièrement compliquée sur fond de craintes sur la demande mondiale et d'une offre en hausse. Total reprend ainsi 2,7%, quand TechnipFMC s'adjuge 5,6%.

Le pétrole repart de l'avant

Les cours pétroliers reprennent plus de 3% peu avant 13h (+3,75% à 40,74 dollars pour le Brent, +4,21% à 38,61 dollars pour le WTI), soutenus par les commentaires des médecins du président américain qui ont laissé entendre qu'il pourrait sortir de l'hôpital dès lundi, ainsi que par un mouvement de grève en Norvège chez la société pétrolière Equinor, ce qui pourrait réduire la capacité de production du pays.

L'amélioration de l'état de santé de Donald Trump fait perdre un peu de son attrait en tant que "valeur refuge" au billet vert et la monnaie unique s'apprécie de nouveau (+0,35% à 1,1756 dollar) vers 13h).

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.50 % vs +57.98 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour