(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en forte hausse de 1,3% sur les 6.300 points, la place parisienne a accéléré sa progression après l'annonce d'une contraction du PIB au cours du deuxième trimestre aux États-Unis. Le ralentissement de la première économie mondiale laisse augurer un ton plus souple de la Fed dans la conduite de sa politique monétaire.
Les mauvaises nouvelles sont parfois bonnes à prendre. C'est le parti pris des investisseurs ce jeudi, en tout cas en Europe après l'annonce d'une contraction du PIB américain au second trimestre. A Paris, le CAC 40 qui était encore hésitant à la mi-journée, a accéléré sa hausse dans l'après-midi pour clôturer à +1,3% à 6.320,20 points. Les nouveaux gains encaissés par l'indice vedette parisien lui permettent de terminer sa course du jour à un plus haut depuis le 9 juin.
Le Produit intérieur brut des Etats-Unis a reculé plus que prévu, de 0,9% en rythme annualisé au deuxième trimestre et s'ajoute à la baisse de 1,6% déjà enregistrée au premier trimestre. Et pourtant ce mauvais signal envoyé par l'économie américaine est pris avec philosophie, et fait figure de talisman "anti hausse brutale" des taux de la part de la Fed. L’institution américaine était d'ailleurs au centre des attentions mercredi soir, et a procédé à une nouvelle hausse des ses taux directeurs de 0,75 point de pourcentage pour juguler une inflation jugée incontrôlable.
Ce sont surtout les propos du président de la Fed qui ont rassuré les marchés. Jerome Powell a déclaré qu'à "un certain point il sera approprié de ralentir" la hausse des taux en fonction des "données" économiques à venir.
Schneider Electric et Ipsen en vedette
Sur le front des sociétés, la séance du jour est la plus faste de l'année en publications d'entreprises. En tête du CAC 40, Schneider Electric a clôturé en hausse de 6,50%, une forte demande combinée à une maitrise de l'inflation ont conduit le groupe à revoir à la hausse les prévisions de croissance.
Hors CAC, Ipsen a flambé de 16%, le laboratoire pharmaceutique a relevé ses objectifs financiers pour l'exercice en cours après de solides résultats semestriels. En marge de cette publication, Ipsen a également annoncé la vente de son pôle santé familiale incluant le célèbre médicament Smecta. Le laboratoire est suivi de Verallia (+9,9%) et Nexans (+6,8%) eux aussi recherchés après leurs publications.
Maisons du Monde a repris +8,6%, après l'annonce d'un rachat d'actions à hauteur de 10% de son capital. Malgré une nette dégradation de ses résultats semestriels, Maisons du Monde vient également de confirmer ses objectifs annuels tels que révisés à la baisse en mai dernier.
Sanction pour Accor
En revanche, Airbus a limité ses pertes à 2,9% après la publication de ses résultats et l'annonce de la révision à la baisse de ses prévisions de livraisons d'avions pour 2022.
Scor a plongé de 18,6%, le réassureur a accusé une perte nette de 239 millions d'euros au premier semestre 2022, dont 159 millions d'euros rien que sur le deuxième trimestre. Les impacts de la guerre en Ukraine, des catastrophes naturelles et de la grave sécheresse au Brésil ont pesé sur les comptes de Scor au premier semestre 2022. Le réassureur est suivi de JCDecaux (-11,8%) et Accor (-11,7%) eux aussi sanctionnés après leurs comptes.
Sur le marché des changes, l'euro cède quelques fractions à 1,016 dollar. Les tarifs pétroliers réduisent leurs gains à 107,62 dollars pour le Brent tandis que le WTI est proche de l'équilibre à 98,20 dollars.