(BFM Bourse) - Dans le rouge au terme de quatre des cinq séances hebdomadaires, la Bourse de Paris affiche sur la semaine un repli somme toute limité de 0,76%.
Le retour à un peu plus de mesure pour le secteur technologique américain, dont l'essor à de nouveaux sommets historiques a largement tiré les indices US ces derniers mois, ne se fait pas dans la douceur. Après avoir trébuché de 5% jeudi, le Nasdaq Composite essuyait un repli supplémentaire de 3% vendredi au moment où clôturaient les places du Vieux continent. De son côté, le marché parisien enregistre un déclin hebdomadaire de prime abord peu marqué, -0,76%. Mais ce score rend assez mal compte de l'importante volatilité de la semaine, puisque l'indice a connu chaque jour son lot de retournements, à l'exception de la journée de mercredi (+1,9%) qui sauve presque la semaine à elle seule.
Cette volatilité était encore largement à l'oeuvre vendredi, avec une rapide remontée depuis une ouverture dans le rouge, tendance confortée par les chiffres de l'emploi américain à 14h30, puis totalement détricotée à la suite du nouveau décrochage de Wall Street ! In fine, le CAC 40 est donc retombé sous 5000 points, en baisse sur la dernière séance de 0,89% à 4.965,07 points précisément.
Après une ouverture en ordre dispersé, les indices américains replongeaient donc de plus belle avec un dégonflement des valorisations des technos qui ne fait pas les affaires de SoftBank, le conglomérat japonais dont on a appris qu'il serait derrière une partie de la hausse récente via des prises de positions au travers d'options d'achat à un niveau apparemment exceptionnel. Les vedettes habituelles Tesla, Apple, Amazon ou Facebook perdaient encore 4% et plus chacune (mais leur avance depuis le début de l'année reste confortable, à plus de 50% par exemple pour Apple).
Le chômage passe sous les 10% aux Etats-Unis
Le mouvement l'emportait totalement dans l'esprit des opérateurs sur les chiffres du marché de l'emploi d'août, qui ont révélé une baisse du taux de chômage à 8,4% grâce à 1,4 million de nouveaux postes.
Au sein du marché parisien, si le palmarès majoritairement s'est nettement teinté de rouge sous l'effet de la douche froide sur les techs US, certaines valeurs parmi les plus exposées au cycle économique ont cependant fini aux premiers rangs, comme l'automobile (+4,5% pour Renault, +4,9% pour Valeo, +4,3% pour Peugeot), l'hôtellerie (+3,3% pour Accor) ou les matériaux de construction (Saint Gobain +1,8%). Et les valeurs bancaires ont fait mieux que résisté puisque Société Générale a conservé la tête dans le peloton des 40 valeurs phares à +5,6% (BNP +3% et Crédit Agricole +2,75%).
En dehors de l'indice phare de la place parisienne, la société Total Gabon a enregistré une hausse de 13% de son cours de Bourse alors que la principale entreprise gabonaise (détenue à 25% par l'Etat gabonais, aux côtés de son actionnaire majoritaire le groupe français Total) projette de distribuer un dividende exceptionnel, étant donné une trésorerie pléthorique.
Mis en avant dans une note de Midcap Partners, qui conseille de se porter à l'achat avant les résultats la semaine prochaine, Chargeurs s'est adjugé 4,3%.
Rechute du pétrole
Parmi les biotechs, Onxeo déjà recherché plus tôt dans la semaine après un article scientifique sur sa thérapie AsiDNA a encore avancé de 2,2% après l'obtention d'un nouveau brevet de l'USPTO protégeant la propriété intellectuelle de ce médicament encore expérimental contre le cancer.
Le brusque regain d'aversion au risque entraînait également les cours pétroliers, avec une rechute de 3,20% du Brent à 42,66 dollars, et de 3,58% à 39,89 dollars pour le WTI.
Le cours de l'euro accélérait aussi en baisse à 1,1804 dollars (-0,41%), à comparer à un pic de 1,20 dollar (plus haut depuis avril 2018) en début de semaine.