(BFM Bourse) - À la veille de la publication très attendue de l'indice des prix à la consommation en novembre aux Etats-Unis, le marché parisien temporise après son récent rebond prononcé, guettant toujours par ailleurs de nouvelles annonces sur le variant Omicron.
La volatilité, qui s'était accrue sur les marchés depuis l'apparition du variant Omicron il y a deux semaines, retombe tranquillement ce jeudi alors que les dernières nouvelles rassurantes quant à la dangerosité de cette nouvelle souche semblent avoir quelque peu apaisé les investisseurs. Et si la séance du jour devrait encore "être dictée par les déclarations des laboratoires pharmaceutiques" à ce sujet selon le directeur adjoint des investissements chez Mirabaud John Plassard, les opérateurs sont clairement sur la retenue avant la publication de nouveaux chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis ce vendredi.
"Les investisseurs restent prudemment optimistes au vu des dernières nouvelles concernant le variant Omicron", commente Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market. Mais "mieux vaut attendre les données de l'inflation américaine avant de déboucher le champagne", prévient toutefois Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote
Le regain de prudence est par ailleurs exacerbé par les défauts de paiement des promoteurs immobiliers chinois Evergrande et Kaisa, ainsi que par les réunions de politique monétaire de toutes les grandes banques centrales (Fed, BCE, BoE, BoJ) la semaine prochaine. Cet attentisme se traduit par un volume d'échanges très restreint sur le marché parisien (740 millions d'euros échangés), où le CAC a plusieurs fois changé de direction (-0,12% à 7.005,92 points vers 12h30).
Apple pèse plus lourd que le CAC
Aux valeurs à Paris, Veolia et Legrand dominent le palmarès sans actualité particulière avec un gain de 1,7% chacun, tandis que le compartiment technologique profite de la nouvelle hausse du Nasdaq (+0,6%), notamment Teleperformance (+1,4%) et Capgemini (+1,2%). À noter que le nouveau gain de 2,2% d'Apple mercredi a porté sa valorisation à un niveau inédit de 2.870 milliards de dollars, soit davantage que l'ensemble des valeurs composant le CAC 40 (autour de 2.650 milliards de dollars). Les valeurs aéronautiques rétrocèdent une partie de leurs gains récents (-2,1% pour Safran, -1,7% pour Airbus), alors que le luxe subit encore quelques prises de bénéfices.
Sur le reste de la cote, EDF baisse nettement (-3,8%) après un article du Figaro selon lequel le gouvernement français envisage de nouvelles initiatives pour freiner la hausse des tarifs de l'électricité. À la vue du récent parcours boursier de SMTPC (la Société Marseillaise du Tunnel Prado-Carénage, concessionnaire du tunnel du Prado à Marseille), les deux actionnaires majoritaires que sont Vinci et Eiffage offrent une rallonge aux actionnaires en rehaussant le prix de l'OPA à 27 euros par action, contre 23 euros auparavant. Le cours s'ajuste en conséquence (5,1%). Interparfums grappille de son coté 0,9% après son deuxième relèvement d'objectifs annuels en l'espace de deux mois, manœuvre classique pour le distributeurs de parfums de luxe.
Parmi les autres classes d'actifs, les cours pétroliers repartent également à la baisse après avoir atteint la veille un plus haut depuis le 26 novembre dernier. Vers 12h50, le baril de Brent rend 0,75% à 75,7 dollars et celui de WTI cède autant à 71,9 dollars. Au lendemain d'un rebond prononcé (+0,66%), l'euro rétrocède aussi 0,22% face au dollar à 1,1317. Quant au bitcoin, il peine à se maintenir au-dessus des 50.000 dollars (-2,5% à 49.250 dollars).