(BFM Bourse) - Toujours un peu chamboulée après les chiffres de l'inflation américaine, la Bourse de Paris termine une nouvelle fois en baisse. Après avoir perdu 1,4% mardi soir, le CAC 40 parvient à limiter son repli à 0,37% aidé par la tentative de rebond à Wall Street au lendemain d'une séance noire, notamment du côté du Nasdaq, l'indice vedette des valeurs technologiques.
Quand la valse des prix dicte la tendance. Mardi soir, la Bourse de Paris avait perdu 1,39% refroidie par l’inflation aux Etats-Unis, qui s’est avérée supérieure aux attentes au mois d’août, à 8,3% sur un an contre 8% attendus par les économistes. La statistique avait provoqué une onde de choc, laissant entrevoir une nouvelle forte hausse des taux directeurs de la Fed mercredi prochain, pour tenter de contenir cette inflation.
Après avoir cédé près de 1% peu avant 14h30, le CAC 40 réussit l'exploit de contenir ses pertes à 0,37% à la clôture. L'indice vedette parisien termine sa course à 6222,41 points, soutenu par la tentative de rebond à Wall Street. Mardi soir, les indices américains avaient eux aussi été douchés par un indicateur d'inflation américain plus élevé que prévu. Ils avaient clôturé en forte baisse, dont le Nasdaq très sensible à la hausse des taux qui avait alors plongé de plus de 5% mardi soir en clôture.
Cette fois-ci, ce sont les prix à la production toujours aux Etats-Unis pour le mois d'août qui étaient étroitement surveillés par les opérateurs. Ils ont diminué comme prévu de 0,1% en août par rapport à juillet. Sur un an, les prix de gros ont ralenti à 8,7% après 9,8% en juillet. Hors éléments volatils (énergie et alimentation), les prix restent orientés à la hausse, et ont progressé de 0,4% sur un mois.
Le marché se met désormais à redouter un important tour de vis monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed) américaine. Comme le relève John Plassard, conseiller en investissement chez Mirabaud, la banque Nomura table désormais sur un relèvement des taux directeurs de 1 point de pourcentage lors de sa réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Plus largement, selon l’outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs tablent à 32% sur une hausse de 1 point de pourcentage –contre 0% hier – et à 68% sur un relèvement de 0,75 point. L’hypothèse d’une hausse de taux de 1% de la part de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine commence donc à faire son chemin...
La production industrielle recule en zone euro
Toujours sur le plan de la politique monétaire, la Banque du Japon aurait, selon la presse nippone, sondé des opérateurs de marché en vue d’étudier une potentielle intervention sur le marché des changes, le yen accusant une faiblesse inédite face au dollar.
Au niveau des indicateurs, la production industrielle en zone euro a accusé un repli mensuel de 2,3% en juillet. La statistique "suggère que le pire est à venir sur la seconde partie de l’année", relève Capital Economics.
Sur les autres marchés, l’euro se négocie une nouvelle fois sous la parité, à 0,9998 dollar. Les contrats pétroliers, eux, ont accéléré à la hausse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, gagne 1% à 94,45 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre prend 1,35% à 87,82 dollars.
Du côté des valeurs, le compartiment automobile a été à l'honneur ce mercredi. Renault a gagné 3% et Stellantis moins de 1%. Le groupe issu de la fusion entre Fiat Chrysler et PSA a annoncé le rachat de ses propres actions à General Motors pour un montant de 900 millions d’euros, ce qui envoie un signal positif à ses actionnaires.
Hors SBF 120, Roche Bobois signe une performance remarquable et termine en nette hausse 7%, après des résultats semestriels tonitruants.
Du côté des baisses, dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, les groupes fortement endettés comme Orpea (-6,4%), Casino (-4,3%) ou encore Air France-KLM (-3%) subissent des dégagements.