(BFM Bourse) - Après avoir cédé 0,79% à l'échelle de la semaine dernière, le CAC 40 a vivement repassé la marche avant en s'adjugeant lundi 1,79%. L'absence des opérateurs américains s'est toutefois ressentie dans les volumes.
Les places européennes ont en apparence vigoureusement rebondi lundi, à l'orée d'une semaine où la BCE est attendue au tournant. Mais en l'absence des investisseurs américains, qui observent un jour férié pour le Labor Day, les échanges sont restés limités, ce qui invite à relativiser la variation affichée par les principaux indices. Parmi ceux-ci, le CAC 40 a gagné 1,79% à 5.035,72 points, à la faveur d'une montée très régulière -algorithmique pourrait-on dire- depuis le début de la journée. Mais le montant échangé s'est limité à 2,13 milliards d'euros, 40% de moins qu'au cours de la séance de vendredi par exemple.
Le mouvement de correction des indices boursiers américains jeudi (-5% pour le Nasdaq Composite, du jamais vu depuis mars, en raison notamment de la chute d'Apple) s'étant atténué vendredi soir, les boursicoteurs peuvent se permettre d'estimer que ce brutal décrochage ne constitue qu'un mouvement technique, ne remettant pas en cause l'impressionnante tendance observée jusqu'ici. Début de réponse mardi avec la reprise de Wall Street pour une semaine de quatre jours donc.
La BCE sous pression
Un certain attentisme pourrait par ailleurs se faire sentir d'ici la décision de la Banque centrale européenne, jeudi. Le débat autour et au sein de l'institution s'intensifie face à l'appréciation récente de l'euro et aux pressions déflationnistes, et Christine Lagarde pourrait livrer quelques indications destinées à calmer le mouvement sur les devises. Toutefois peu d'économistes s'attendent à des décisions majeures cette fois-ci.
Sur le marché des devises, l'euro redescendant d'ailleurs un peu contre le billet vert à 1,1818 dollar (-0,19%) en fin de journée. En revanche, la monnaie unique s'adjugeait 0,75% face à la livre sterling (à 0,8881 livre), alors que de sérieuses tensions planent sur le nouveau cycle de négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne avant même son ouverture.
Au chapitre énergétique, le cours du pétrole européen de référence, le Brent, perdait 1,62% à 41,97 dollars.
Les 40 valeurs dans le vert
Sur le marché parisien, très peu de laissés pour compte ce lundi avec un CAC 40 unanimement vert (configuration déjà observée en séance mercredi dernier), emmené par des titres issu de secteurs aussi divers qu'Airbus (+5,7%), Worldline (+3,8%), Safran (+3,7%) ou Teleperformance (+3,7% aussi).
L'automobile a poursuivi son mouvement de reprise avec Renault (+2,9%) pas loin du haut du classement pour une troisième séance d'affilée à la suite du relèvement de l'objectif de JPMorgan (le point sur les principales notes d'analystes du jour est à retrouver ici).
Tandis que le feuilleton Suez-Veolia se poursuit à coup de déclarations enflammées de part et d'autre, l'action du candidat acquéreur a pris 2% tandis que sa cible, récalcitrante en l'état actuel, n'a gagné que 0,6%. Engie a tiré son épingle du jeu (+3,2%). Engie qui a en principe entre les mains la suite du scénario, puisque c'est seulement si le groupe vend sa participation à Veolia que ce dernier entend lancer une offre publique sur Suez.
Parmi le reste de la cote, Wavestone a grimpé de 5,11% tandis que l'ex-Solucom a dressé vendredi un tableau rassurant pour le trimestre en cours (juillet à septembre, le deuxième dans son exercice décalé), avec une remontée du taux d'activité de ses consultants. À la veille du détachement du droit à l'action gratuite (pour une action détenue), Solocal a pris 9,6% mais c'est finalement AB Science (+13,5%) qui a dominé les débats, après l'annonce de la mise en avant des résultats de sa molécule masitinib en tant que traitement de la sclérose en plaques.