(BFM Bourse) - Après deux séances consécutives de baisse liées au retour de restrictions sanitaires à cause de la diffusion d'Omicron, le baromètre de la cote tricolore a démarré en net rebond, mais les gains se tassent quelque peu à la mi-journée.
Au lendemain d'une séance nerveuse où le recul en clôture (-0,82%) est apparu comme un moindre mal, face au près de 2,7% que le CAC perdait en matinée, le rebond ce mardi apparaît timoré. Une progression qui s'apparente à un simple un rebond technique, sans plus de conviction de la part des opérateurs. En hausse de plus de 1% peu après l'ouverture, le CAC 40 réduisait d'ailleurs ses gains à +0,61% vers 12h10, à 6.912,06 points.
Cette prudence est à mettre sur le compte d'un environnement de marché qui "reste extrêmement fragile, compliqué par la diminution rapide des liquidités dans les classes d'actifs avant les fêtes de fin d'année", note Jeffrey Halley, analyste d'Oanda, rappelant qu'à la fin du mois de décembre, le marché est surtout marqué par la volatilité, et non de véritables tendances directionnelles.
Certains observateurs ne se départissent en revanche pas de leur optimisme, à l'instar de Mark Haefele d'UBS Global Wealth Management, selon qui "les marchés peuvent passer outre l'inquiétude sur Omicron". "Nous pensons de plus que le rythme graduel du resserrement monétaire ne mettra pas fin au rallye des actions, et que la disparition potentielle du projet de loi américain "Build Back Better" n'aura pas d'impact significatif sur les perspectives économiques , ni celles du marché" avance-t-il.
Plusieurs valeurs se détachent à Paris ce mardi à la mi-séance, parmi lesquels ceux de la galaxie Bolloré (+12,6% pour Financière Odet, +0,8% pour Bolloré) en réaction à l'offre transmise par l'armateur italo-suisse MSC pour le rachat des activités de logistique du groupe en Afrique pour 5,7 milliards d'euros. Vivendi gagne également 3,2%, parmi les meilleures performances du CAC.
Au sein de l'indice phare justement, Sanofi évolue peu (+0,3%) après l'annonce d'un renforcement dans l'immuno-oncologie avec l'acquisition de la biotech américaine Amunix pour au moins un milliard de dollars. Airbus reprend 1,5% malgré l'action en justice intentée par Qatar Airways à l'avionneur européen devant la justice britannique, la compagnie aérienne reprochant à ce dernier une dégradation de la surface des fuselages des A350. Vers 11h50, la meilleure performance revient à URW (+3,4%), et la plus mauvaise à Pernod Ricard (-1,1%).
Eramet limite son recul à -0,7% à la mi-journée malgré la découverte d'une fraude financière, au sein même de son service de gestion de trésorerie, pour un montant estimé à 45 millions d'euros. DBV Technologies plonge en revanche de 18% après avoir annoncé le retrait de sa demande d'autorisation de mise sur le marché de son patch contre l'arachide en Europe, et opté pour une nouvelle stratégie (différente de celle proposée par la FDA) concernant sa volonté d'homologuer Viaskin Peanut outre-Atlantique.
Au chapitre pétrolier, le cours du baril de Brent reprend 1,2% à 72,35 dollars à 12h, tandis que celui de WTI tente de reconquérir le seuil des 70 dollars (+1,5% à 69,7 dollars). Sur le Forex, la monnaie unique gagne 0,11% à 1,1291 dollar. Le bitcoin repart aussi de l'avant (+3,8% à 48.700 dollars).