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CAC 40

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Cac 40 : Plombés par Renault et Stellantis, les bénéfices du CAC 40 ont chuté de plus de 20% au premier semestre

vendredi 1 août 2025 à 08h15
Le CAC 40 a vu ses bénéfices fondre

(BFM Bourse) - Sur les six premiers mois de 2025 les bénéfices cumulés des 39 membres du CAC 40 publiant des résultats semestriels alignés sur l'année calendaires se sont établi à 55 milliards d'euros, en baisse de 22,5% sur un an. Une chute due aux pertes de Renault et de Stellantis ainsi qu'à la baisse des bénéfices de Totalenergies et de LVMH.

La saison des résultats semestriels 2025 ne sera pas à marquer d'une pierre blanche pour le CAC 40, tout du moins sur le plan des bénéfices. Bien au contraire.

Selon un décompte réalisé par BFM Bourse, les 39 pensionnaires du CAC 40 à avoir livré des résultats semestriels ont généré, en cumulé, 55 milliards d'euros de bénéfices (voir méthodologie au bas de l'article). Ce montant marque une impressionnante chute, de 22,5%, par rapport aux six premiers mois de 2024 (71,04 milliards d'euros).

En incluant les bénéfices semestriels de Pernod Ricard, qui évolue sur un exercice décalé et avait ainsi arrêté ses comptes semestriels à fin décembre, le chiffre passe à 56,2 milliards d'euros en baisse de 22,6% sur un an.

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Des champions dans le dur

Comment expliquer un tel plongeon? Les raisons sont multiples. Tout d'abord la saison a été globalement difficile pour les plus gros pourvoyeurs de bénéfices du CAC 40.

Stellantis en constitue un exemple extrême. Plombé par des volumes en baisse, les premiers impacts des droits de douane sur l'automobile, un marché des utilitaires en berne en Europe et des coûts fixes plus difficiles à absorber, le groupe automobile est passé d'un bénéfice de 5,6 milliards d'euros au premier semestre 2024, à une perte nette de 2,2 milliards d'euros un an plus tard.

Totalenergies et LVMH, les deux plus gros pourvoyeurs de bénéfices au premier semestre 2024, ont également vu leurs profits reculer. En raison de la chute des cours du pétrole et dans une moindre mesure de la baisse du dollar, le bénéfice en euros de la major pétrolière a chuté de 36% à 5,55 milliards d'euros. LVMH, qui subit un sévère coup de frein sur sa croissance depuis plusieurs trimestres, a lui vu son bénéfice net baisser de 22% à 5,7 milliards d'euros.

Si bien que les plus importants contributeurs aux bénéfices du CAC 40 au premier semestre 2025 ont été BNP Paribas (6,2 milliards d'euros) et Sanofi (5,8 milliards d'euros). Le groupe pharmaceutique a vu son bénéfice être multiplié par plus de deux, grâce à une plus-value de cession de 2,7 milliards d'euros liée à la vente d'Opella, son ancienne activité de santé grand public.

Renault et ses 11 milliards d'euros de pertes

Renault est par ailleurs responsable à lui seul d'une grande partie de la chute des bénéfices du CAC 40. Le constructeur automobile au losange a enregistré une perte nette vertigineuse de 11,19 milliards d'euros. Alors que, paradoxalement, cette lourde perte ne reflète en rien sa performance économique sur le semestre (par ailleurs décevante).

Cette perte est quasi uniquement due à la mauvaise santé de Nissan. Le constructeur français détient encore environ 35,7% du capital de son allié japonais et consolide ainsi une partie du résultat de la société dans ses comptes. Au premier semestre 2025, cette contribution à été négative à hauteur de 2,3 milliards d'euros. De plus, Renault a passé 9,3 milliards d'euros de dépréciations sur ses titres Nissan, pour refléter la valeur du cours de Bourse du constructeur japonais et non plus sa valeur comptable. Ce qui n'a en aucun impact sur son cash ni sur son dividende. In fine, en excluant les impacts liés à Nissan, Renault a dégagé un bénéfice d'environ 500 millions d'euros.

Cet exemple montre une nouvelle fois que le bénéfice net d'une entreprise demeure un indicateur imparfait de sa santé financière et opérationnelle car souvent "pollué" par des éléments exceptionnels.

Un dernier élément a joué, mais de façon plus marginale: la fiscalité. La loi de finances 2025 a instauré une contribution exceptionnelle au niveau de l'impôt sur les sociétés pour les groupes dégageant plus de 1 milliards d'euros de chiffre d'affaires (20,6% pour celles dégageant moins de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 41,2% pour celles réalisant plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires).

Cette mesure a grevé les bénéfices des pensionnaires du CAC 40. À titre d'exemple, Vinci a, en application des normes comptables, reconnu au premier semestre une charge d'impôt complémentaire de près de 300 millions d'euros représentant 70% de la charge estimée au titre de 2025. Ce qui a fait passé son bénéfice de 2,19 milliards d'euros à 1,9 milliard d'euros.

Méthodologie: pour chaque société nous avons pris, comme référence pour le bénéfice, le résultat net consolidé part du groupe. Pour Dassault Systèmes, nous avons pris le résultat net consolidé part du groupe en données non-IFRS, privilégiées par la société dans la présentation de ses comptes. Totalenergies, STMicroelectronics et Arcelormittal publient leurs résultats en dollars. Nous avons en conséquence converti leurs bénéfices en euros en retenant la parité eurodollar lors de la date de publication de leurs résultats (1,1768 dollar pour un euro pour Totalenergies et STMicroelectronics, 1,1451 dollar pour Arcelormittal).

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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