(BFM Bourse) - Après huit séances consécutives dans le vert, le CAC 40 s'est légèrement replié mercredi (-0,28%), les investisseurs faisant le tri parmi les innombrables publications d'entreprises en France comme aux États-Unis, et alors que le climat des affaires s'est nettement détérioré en Allemagne.
La série devait prendre fin et c'est désormais chose faite. Après avoir connu une séquence ininterrompue de huit séances consécutives de hausse -portant le CAC à son plus haut annuel mardi en clôture- le baromètre de la place parisienne a enregistré un léger recul mercredi (-0,28% à 5.576,06 points), dans un volume d'échanges assez fourni de 3,72 milliards d'euros.
Si les opérateurs scrutent toujours de possibles avancées dans les négociations commerciales sino-américaines, qui semblent vouées à repartir pour un tour (avec une visite à Pékin des représentants américains le 30 avril, suivie d'une visite retour des négociateurs chinois à Washington à partir du 8 mai), la micro-économie prend clairement le pas cette semaine. La journée a été particulièrement dense en publications, et celle de jeudi le sera tout autant.
Au milieu des dizaines de publications trimestrielles d'entreprises françaises, les opérateurs ont tout de même pris connaissance d'un indicateur allemand important, l'Ifo, du nom de l'institut économique basé à Munich. Et celui-ci a fait savoir que son indice mesurant le sentiment des milieux d'affaires allemands s'était nettement tassé en avril, à 99,2 (après 99,7 en mars), quand le consensus anticipait une hausse autour de 100 pour le mois en cours. Aussi, les indices des conditions actuelles et des attentes ont tout deux reflué, le second passant notamment de 95,6 à 95,2, soit bien en-deçà du niveau moyen du second semestre 2018 au cours duquel l'économie s'était contractée.
Wall Street hésite
La Bourse de New York évolue sans direction mercredi matin, les opérateurs américains digérant également une nouvelle salve de résultats d'entreprises (Boeing, Caterpillar, en attendant Facebook, Microsoft, Tesla dans la soirée), au lendemain de nouveaux records historiques, pour le S&P et le Nasdaq, dans le sillage des résultats convaincants de Coca-Cola, United Technologies ou Twitter. Vers 18h mercredi, les trois indices phares de Wall Street évoluent à l'équilibre (entre -0,07% pour le S&P et +0,02% pour le Nasdaq).
Dassault et Ingenico en vedette, Renault accuse le coup
L'une des premières places du palmarès du SRD revient logiquement à Ingenico (+6,6%), alors que le spécialiste tricolore des services de paiement a non seulement relevé ses objectifs 2019 mais également levé le voile sur ses ambitions à l'horizon 2021, dans le cadre du plan stratégique élaboré par le nouveau directeur général Nicolas Huss. Elior grimpe également de 2,9% après la révélation du prix auquel le groupe va céder son activité de concessions "Areas" au fonds PAI, supérieur à la fourchette des attentes, à 1,542 milliard d'euros. STMicroelectronics bondit de son côté de 5,1%, meilleure performance du CAC, après avoir fait dévoilé d'un chiffre d'affaires trimestriel en repli par rapport aux trois derniers mois de 2018, une baisse que STMicro s'estime toutefois capable d'endiguer dès le deuxième trimestre.Les performances de GL Events (+4,1%), Dassault Systèmes (+1,8%) et Vinci (+2%) pour le début de l'année sont également favorablement accueillies.
À l'autre bout du palmarès, la plus mauvaise performance du jour est à mettre au crédit de bioMérieux avec une chute de 6,8% après une croissance organique jugée décevante pour le début d'année. Renault (-3,5%) accuse aussi le coup de l'avertissement de son partenaire Nissan, qui s'attend à publier une chute de 60% de son bénéfice pour son exercice clos fin mars. Enfin, le spécialiste du recyclage des métaux Recylex lâche 4,1% au vu d'un recul de 20% de l'activité en début d'année, tandis que l'entité allemande du groupe poursuit ses discussions avec ses partenaires financiers.
Au chapitre pétrolier, l'heure est à la consolidation avec une légère avancée de 0,28% à 74,57 dollars pour le baril de Brent, quand celui de WTI américain abandonne 0,39% à 65,86 dollars vers 18h15.
L'euro se replie sensiblement de 0,31% face au billet vert pendant ce temps, à 1,1189 dollar vers 18h20.