(BFM Bourse) - Les vacances ont bel et bien débuté pour une partie des opérateurs, laissant le marché parisien en manque de volumes. A la clôture ce lundi, l'indice phare s'est ainsi contenté d'une variation a minima. L'avertissement de Sodexo sur son trimestre en cours a fait le gros de l'actualité du jour. En attendant des séances plus animées avec la saison des semestriels...
La cymbalisation des cigales plutôt que le cliquetis des terminaux. En cette semaine où les "juilletistes" ont pris la poudre d'escampette, le marché parisien a varié de moins de cinq points lundi, quasi-amorphe en l'absence de nouvelles macro-économiques d'envergure. Soit un repli symbolique de 0,08% à 5589,19 points, dans un volume réduit puisque seulement 2,1 milliards d'euros ont été échangés... Mais le démarrage imminent de la saison des résultats semestriels devrait vite ramener de l'animation.
La semaine dernière dans le sillage de la trêve commerciale annoncée entre la Chine et les Etats-Unis, l'indice vedette tricolore avait encore pris 1% pour toucher un nouveau plus haut annuel, avant de temporiser vendredi sur fond de statistiques solides concernant le marché de l'emploi américain. Le niveau nettement plus élevé que prévu des créations de postes en juin ne plaide en effet pas pour une geste significatif de la banque centrale américaine à la fin du mois, alors que beaucoup d'intervenants espéraient une réduction des taux d'intérêt.
Sodexo en difficulté
Au sein du palmarès parisien ce lundi, Sodexo s'est distingué dans le mauvais sens après la publication de son chiffre d'affaires à neuf mois. Si la croissance organique des ventes a encore accéléré au troisième trimestre de l'exercice décalé 2018-2019, le groupe de restauration collective a prévenu que le quatrième trimestre serait "impacté par une base de comparaison relativement élevée ainsi que par la perte de certains contrats", particulièrement en Amérique du Nord. Par conséquent, le groupe table sur une croissance interne du chiffre d’affaires autour de 3% sur l'année, contre +3,5% pour l'ensemble des neuf premiers mois. De plus, en raison du niveau des investissements, la marge d’exploitation de l’exercice devrait se situer autour de 5,5% (hors effet de change) c'est à dire dans le bas de la fourchette des objectifs. Bilan des courses, un repli de plus de 4% pour Sodexo à la clôture, emmenant d'ailleurs Elior dans son sillage (-1,7%).
De son côté Figeac Aéro (-3,55%) a essuyé une troisième séance consécutive de net repli depuis la publication jeudi dernier des comptes annuels de l'équipementier aéronautique, lequel avait auparavant profité d'un appel d'air spéculatif avec l'OPA (offre publique d'achat) lancée par un fonds américain sur son homologue Latécoère.
Eurofins Scientific a reculé de 2,7% alors que la BBC a affirmé vendredi dernier que le groupe avait bel et bien payé une rançon aux hackers à l'origine d'une cyberattaque sur ses systèmes début juin (le groupe s'est refusé à confirmer ce point) et qu'en outre la justice britannique aurait suspendu toute nouvelle demande. Eurofins est le premier prestataire d'analyses judiciaires outre-Manche, fournissant des services d'analyse (ADN, toxicologie, balistique...) dans plus de 70.000 enquêtes de la police britannique.
Air France échappe à la torpeur ambiante
Grâce à l'annonce d'une progression de 4,2% du trafic au sein du groupe le mois dernier, Air France-KLM a échappé à la torpeur ambiante, gagnant jusqu'à 1,2% en séance, mais a limité son gain à +0,5% en clôture.
Parmi les plus petites valeurs, Recylex a bondi de plus de 22%, confortant le rebond entrepris le 27 juin dernier. Si l'avenir de l'entreprise est encore très incertain, le spécialiste du recyclage du plomb et du zinc a bénéficié d'un nouveau report de l'échéance de la part de ses créanciers, à la fin du mois, mais le marché semble faire le pari que le soutien récemment accru de Glencore ne fera pas défaut.
Sur le marché des changes, l'euro reculait marginalement (-0,08%) à 1,1217 dollar en fin de journée.
Du côté de l'énergie, le baril de pétrole Brent gagnait 0,93% à 64,82 dollars tandis que le WTI se reprenait de 1,10% à 58,14 dollars. Après une semaine de repli des cours de l'or noir, les nouvelles tensions sur le dossier iranien, qui mettent cette fois l'Europe au défi, entraînent une hausse des cours dans la perspective de perturbations sur l'offre. Parallèlement, les membres de l'Opep continuent globalement à respecter leur engagement de limitation de la production, avec une production de 30,09 millions de barils par jour en juin, niveau pratiquement inchangé par rapport à mai.