(BFM Bourse) - Dans un volume d'échanges très réduit, le CAC 40 se contente de faire du surplace mercredi à la mi-séance. Un attentisme qui devrait prévaloir dans l'après-midi, la décision de la Réserve fédérale sur les taux d'intérêts n'étant annoncée que vers 20h00 à Paris.
À quelques heures de l'annonce de la décision du comité de politique monétaire de la Fed, les paris sont plus que jamais ouverts quant à la teneur de celle-ci. Tenue pour acquise il y a encore quelques jours, une baisse d'un quart de points demeure le scénario le plus largement attendu, mais des surprises dans un sens ou dans l'autre ne sont pas exclues. En attendant d'y voir clair, le CAC 40 évolue peu : +0,15% à 5.624,16 points vers 12h30, dans un volume à peine supérieur à 500 millions d'euros.
Selon le célèbre outil "FedWatch" du CME Group, les transactions sur les options relatives aux produits de taux ne reflètent plus qu'une probabilité de 54,2% de baisse d'un quart de point des taux directeurs américains, et 45,8% de chances d'un statu quo. En effet, les dernières statistiques macro-économiques montrent plutôt une inattendue vigueur de l'économie avec notamment mardi une progression de 0,6% de la production industrielle en août par rapport à juillet, dont +0,5% pour la production manufacturière, là où le consensus misait sur +0,1% seulement. Côté immobilier, l'indice de la National Association of Home Builders pour septembre a lui aussi dépassé les attentes. Le tout dans un contexte de chômage toujours très bas, ce qui rend peu flagrante la nécessité d'une baisse des taux.
D'un autre côté, Donald Trump ne cesse d'exhorter le président de l'institution Jerome Powell et "ces incapables de la Fed", "qui n'y comprennent rien", d'assouplir beaucoup plus vite leur politique monétaire. Le niveau d'incertitudes actuel dans un contexte géopolitique tendu, le récent bond du pétrole, source potentielle d'inflation, pourrait aussi encourager la Réserve fédérale à se montrer clémente.
"Entre économie encore robuste mais risques géopolitiques croissants, il est probable que J. Powell ne souhaite pas prendre de risque et maintienne une politique monétaire accommodante", note Franck Dixmier, directeur des investissements obligataires d'Allianz Global Investors, pariant donc pour une diminution de 25 points de base de la fourchette des taux directeurs.
Quelques valeurs parviennent néanmoins à échapper à l'immobilité, avec EDF qui rebondit de 3,6% après avoir écarté tout risque de fermeture de réacteur. Groupe Gorgé s'adjuge près de 6% après avoir dévoilé une forte amélioration de sa rentabilité au premier semestre.
Ipsos grimpe de 6,6% à la suite du relèvement de neutre à surperformance de l'opinion d'Exane.
Sur le marché pétrolier, le WTI cède encore 0,78% à 58,88 dollars, et le Brent 0,36% à 64,32 dollars, poursuivant la correction entamée la veille après l'envolée historique de lundi.
Du côté des changes, l'euro baisse de 0,23% à 1,1047 dollar, alors que les marchés nuancent donc l'hypothèse de la baisse des taux américaine.