(BFM Bourse) - EDF n'a pas, à ce stade, l'intention de fermer un ou plusieurs réacteurs nucléaires en raison d'anomalies sur les soudures de certains équipements, a annoncé l'électricien public mercredi matin. Une semaine après que sa filiale Framatome ait rapporté de potentiels défauts sur des composants, occasionnant une chute de 6%, le cours d'EDF reprend près de 3% mercredi matin.

Le titre EDF gagne 2,6% à 10,635 euros mercredi, moins d'une demi-heure après l'ouverture des échanges sur le marché parisien qui évolue à l'équilibre. L'action du producteur et fournisseur d'électricité revient ainsi à son niveau de lundi dernier, avant que sa filiale Framatome -l'ancienne branche réacteur d'Areva- ne l'informe de potentiels défauts concernant des composants de réacteurs nucléaires, sur des matériels neufs ou déjà en service. En réaction à ces informations faisant craindre une fermeture d'un ou plusieurs réacteurs, le titre EDF avait lâché plus de 6% en clôture pour boucler la séance à 10,11 euros, au plus bas depuis janvier 2018.

Mais après avoir mené avec Framatome "des analyses approfondies pour recenser les matériels et les réacteurs concernés et en confirmer l'aptitude au service", le groupe a annoncé mercredi matin qu'il n'apparaissait pas nécessaire de fermer un ou plusieurs de ses réacteurs nucléaires en raison de ces anomalies. "À ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat", indique le groupe dans un communiqué, ajoutant que sont aussi concernés des équipements destinés au futur réacteur EPR de Flamanville (Manche).

La semaine dernière, EDF avait annoncé que les procédures prévues n'avaient pas été respectées par sa filiale Framatome lors d'opérations réalisées "sur certaines soudures de générateurs de vapeur", de gros composants des centrales, lors de leur fabrication. "Le travail de recensement poursuivi par EDF et Framatome" a permis au groupe français d'identifier des problèmes avec 16 générateurs sur six réacteurs en exploitation : les réacteurs n°3 et 4 de Blayais, le réacteur n°3 de Bugey, le réacteur n°2 de Fessenheim, le réacteur n°4 de Dampierre-en-Burly, ainsi que le réacteur n°2 de Paluel.

"Concernant les équipements non encore en service, sont concernés les 4 générateurs de vapeur et le pressuriseur du réacteur EPR de Flamanville 3, ainsi que 3 générateurs de vapeur neufs non encore installés destinés à la réalisation des chantiers de remplacement des générateurs de vapeur des réacteurs n°5 et 6 de Gravelines", poursuit EDF dans son communiqué.

Également informée la semaine dernière, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne s'est pas encore prononcée sur ce dossier.