(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture la semaine en fanfare avec un gain de 2%, soutenue par une série de statistiques de bonne facture dont une donnée rassurante sur la consommation aux Etats-Unis. Après une entame de semaine en demi-teinte, le CAC 40 reprend quelques fractions en rythme hebdomadaire (+0,05%) avec le rebond du jour.
La tentative a été transformée. La Bourse de Paris rebondit de 2,04% pour clôturer à 6.036,00 points, permettant au CAC 40 d'être crédité d'un gain, certes symbolique, de 0,05% en rythme hebdomadaire.
En hausse de 0,5% à la mi-journée, l'indice vedette parisien a accéléré ses gains avec le rebond des indices à Wall Street. A la clôture des bourses européennes, le Dow Jones progressait de 2%, le Nasdaq de 1,5% tandis que le S&P 500 s'appréciait de 1,4%. L'embellie vient en effet des Etats-Unis. Différents indicateurs macro-économiques publiés un peu plus tôt dans l'après-midi sont venus remettre du carburant dans le moteur de l'indice parisien. Par ailleurs, les résultats de Citigroup et Wells Fargo ont été salués, là où les comptes de JP Morgan n'ont pas su convaincre jeudi.
La confiance des consommateurs américains progresse
Les ventes au détail ont augmenté plus qu'attendu, de 1% en juin sur un mois. Ce rebond intervient après une contraction de 0,1% au mois de mai. De son côté, la confiance des consommateurs aux Etats-Unis a légèrement progressé en juillet à 51,1 points là où les analystes anticipaient une contraction de l'indice, selon l'estimation préliminaire de l'enquête de l'Université du Michigan. Les consommateurs ont retrouvé le moral mais l'indice reste à un plancher historique en raison de la hausse des prix.
Seule ombre au tableau, la production industrielle aux Etats-Unis dont le rythme a faibli contre toute attente en juin, de -0,2% par rapport au mois de mai, selon les dernières données de la Banque centrale américaine. Les investisseurs ont préféré voir le verre à moitié plein et se concentrer sur les données relatives à la consommation, moteur de la première économie mondiale.
Jeudi, deux membres éminents de la Réserve fédérale américaine dont le président de l'antenne de Saint-Louis, James Bullard, un des plus fervents défenseurs d'une politique monétaire agressive, ont milité pour un relèvement de 0,75 point de pourcentage du taux directeur. Une hausse d'un point de pourcentage lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine semble donc écartée à l'issue de la prochaine réunion de politique monétaire du 26 et 27 juillet.
Les investisseurs relèguent ainsi au second plan les données révélant un ralentissement de l'économie chinoise au second trimestre. Sur la période, le PIB du pays a progressé de 0,4% sur un an contre une croissance attendue à 1,2% et s'est même contracté de 2,6% par rapport au trimestre précédent. Un état des lieux qui était d'ores et déjà intégré dans les cours compte tenu des conséquences sur l'économie chinoise des politiques restrictives en matière de lutte contre l’épidémie de Covid-19.
Renault et Air France-KLM au rebond
Bien ancrées dans le rouge à la mi-journée, les valeurs du luxe LVMH (+0,3%), Kering (+0,03%), et Hermès (2,5% ) sont parvenues à limiter la casse vendredi soir. Le géant suisse du luxe Richemont (-3,3% à Zurich) et le britannique Burberry (-4,6% à Londres) ont vu leur activité freinée par les confinements à répétition en Chine.
En revanche, le secteur des vins et spiritueux très dépendant de la consommation chinoise cédait également du terrain à l'image de Remy Cointreau (-1,6%) dont les cognacs sont très prisés dans l'empire du Milieu.
Parmi les autres sociétés, Renault gagnait plus de 6,9% après l'annonce du partenariat du groupe avec Vitesco Technologies pour développer l'électronique de puissance des motorisations électriques et hybrides.
Air France-KLM s'envolait de 6,6% dans le sillage de Lufthansa qui a annoncé vendredi un retour à la rentabilité au deuxième trimestre et un chiffre d'affaires plus que doublé sur la période par rapport à l'année dernière.
Axa (+1%) a annoncé la cession d'un portefeuille d'assurances vie et retraite détenu jusqu'à présent par sa filiale allemande à un assureur local, Athora Allemagne pour 660 millions d'euros.
Sur le marché des changes, l'euro se négocie 1,0093 dollar (+0,7%) après avoir plongé jeudi une nouvelle fois sous la parité à 0,9955 dollar un niveau plus vu depuis décembre 2002. Du côté des tarifs pétroliers, les deux références mondiales du pétrole poursuivaient leur rebond après avoir perdu plus de 8% sur la semaine. Le Brent gagnait 1,8%, de retour sur les 100 dollars à 101,51 dollars tandis que le WTI prenait 1,75% à 98,14 dollars.