(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture cette séance de jeudi en légère hausse de 0,12% à la veille d'une coupure de quatre jours avec le Vendredi saint et le lundi de Pâques. Sur la semaine, le CAC 40 engrange ainsi un gain symbolique (+0,03%).
Au sortir d'une série de deux séances dans le rouge, le CAC 40 enregistre une légère progression de 0,12% à 7.324,75 points. Grâce à son modeste rebond jeudi, le marché parisien a bouclé une semaine écourtée avec un bilan médiocre mais positif (+0,03%). Cette progression hebdomadaire a le mérite d'aider le CAC 40 à aligner une troisième semaine dans le vert.
La longue pause qui s'annonce n'est guère de nature à inciter les opérateurs de marché à prendre des risques. La séance était donc la dernière avant une coupure de quatre jours, le Vendredi saint étant pour des raisons devenues obscures fermé en Bourse, tandis que le lundi de Pâques est à la fois un jour férié officiel et un jour de fermeture des marchés (sauf Wall Street qui ferme aussi vendredi mais rouvre dès lundi).
A noter tout de même la publication des derniers chiffres de l'emploi américain pour le mois de mars comme chaque premier vendredi. Les marchés européens devront patienter jusqu'à mardi pour réagir à la teneur de ces chiffres. En attendant, ils ont décortiqué les dernières inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis. Elles ont reculé de 18.000 la semaine écoulée à 228.000 contre 246.000 la semaine précédente. Ce chiffre a été fortement révisé par rapport aux 198.000 annoncés la semaine dernière, en raison d'un changement dans la méthodologie de calcul, indique le département du travail.
Le contexte économique s'est clairement dégradé, ce qui a alimenté les reculs des marchés sur les dernières séances. Les derniers indicateurs ont en effet montré un tassement de l'économie américaine, que ce soit les ouvertures de postes ou le rapport du cabinet ADP sur l'emploi.
Le S&P 500 paré pour plonger?
"En plus des données manufacturières plus faibles publiées en début de semaine, les marchés semblent vouloir croire que l'économie ralentit, ce qui est probablement le cas, que les récentes hausses de taux sont à blâmer et que la Fed [Réserve fédérale, NDLR] devra bientôt faire marche arrière en ce qui concerne sa politique de taux. La dernière option est probablement la plus discutable", souligne Michael Hewson, de CMC Markets.
Dans une note publiée ce jeudi, le think tank Capital Economics estime que le S&P 500 pourrait fortement baisser dans les prochains mois. Alors que l'indice américain évolue à un peu moins de 4.100, l'économiste de la société John Higgins table sur une baisse allant jusqu'à 3.500 points au cours du troisième trimestre avant un rebond. Ce parce que, selon lui, les analystes n'anticipent pas une récession aux Etats-Unis, devenue selon lui "encore plus probable" avec les récents tumultes boursiers.
Le luxe dans le dur
Du côté des valeurs, on retrouve Accor qui clôture en hausse de 5% porté par un relèvement de recommandation à l'achat de Stifel.
En revanche, les groupes de luxe ont tiré la Bourse parisienne vers le bas, L'Oréal a cédé 3,2%, Hermes 2%, Kering 1,7% et LVMH 1,8%. Les publications dans ce secteur pour le premier trimestre commenceront la semaine prochaine, avec notamment le chiffre d'affaires de LVMH.
Hors SBF 120, l'équipementier auto Akwel a perdu 4,9% pénalisé par des résultats annuels décevants.
Sur les autres marchés, l'euro reprend 0,2%, à 1,0926 dollar. Les contrats pétroliers évoluent en légère hausse, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, progresse de 0,1% à 85,08 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York grappille également 0,1% à 80,69 dollars le baril.