(BFM Bourse) - Pour la première fois depuis plus d'un mois, l'indice parisien évolue au-delà de 4900 points vendredi à la mi-journée. Si aucune des questions qu'ils se posent sur la croissance mondiale n'a été véritablement résolue, les investisseurs veulent croire qu'une issue favorable reste possible, tandis que le patron de la BCE a donné à penser qu'il restait prêt à faire "tout ce qui est nécessaire" si les risques se matérialisent.
Nouveau plus haut de l'année pour le CAC 40. Vers 12h20 vendredi, le baromètre de la Bourse de Paris s'adjuge 1,01% à 4921,21 points, un niveau inédit depuis la mi-décembre.
Les données macro-économiques décevantes continuent certes à se succéder, à l'image d'un cinquième affaiblissement consécutif de l'indice du climat des affaires en Allemagne, tombé au plus bas depuis février 2016 en janvier, après une série d'indices PMI confirmant le ralentissement de l'activité du secteur privé en zone euro plus tôt cette semaine. Néanmoins, Mario Draghi est parvenu à réconforter les investisseurs jeudi après-midi en rappelant que la BCE disposait d'un arsenal de mesures qu'elle pourrait dégainer, compte tenu de la montée des risques vis-à-vis de l'économie.
Parallèlement, la semaine prochaine pourrait être assez dense en matière d'actualité : nouvelle tentative au parlement britannique pour éviter une sortie désordonnée de l'Union européenne, négociations sino-américaines avec la visite attendue d'une délégation chinoise à Washington et nouvelle réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
En revenant à l'échelon micro-économiques, les investisseurs obtiennent de nouveaux motifs de satisfaction vendredi avec des publications saluées de la part d'acteurs tels que les spécialistes de la logistique ID Logistics (+4,7%) et Stef (+4,2%), de l'éditeur de jeux vidéos Focus Home Interactive (+2,2%) ou du spécialiste des stores et ouvertures Somfy (+0,6%). Un dossier plus spéculatif tel qu'Oceasoft s'offre même 45,7% de rebond, certes depuis un très bas niveau, après un rebond de sa croissance au deuxième semestre.
Initialement sanctionné de -4%, le titre Boiron revenait pour sa part près de l'équilibre (-0,3%) après l'annonce d'un recul des ventes en 2018, qui devrait se répercuter sur son résultat opérationnel.
Une note de Goldman Sachs se révèle pénalisante pour les sociétés foncières, qui figurent parmi les rares titres en baisse du SRD: Icade cède 1,7%, Mercialys 1,2% et Klépierre 0,14% seulement.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent progresse de 0,2% à 61,21 dollars tandis que le WTI gagne 0,43% à 53,36 dollars.
Du côté des changes, l'euro se redresse à 1,1337 dollars (+0,27%).