(BFM Bourse) - Le CAC 40 a repris son souffle après ses récents plus hauts de près d'un an. Les investisseurs restent sur leurs gardes après les propos restrictifs de plusieurs membres de la Réserve fédérale. Son président, Jerome Powell, n'a pas donné de réelle indication sur les taux d’intérêt.
Fin de série. La Bourse de Paris a repris son souffle après avoir exploré des plus hauts de février 2022. Le CAC 40 a cédé 0,55% à 6.869,14 points ce mardi soir au lendemain d'un joli parcours, qui l’a amené à dépasser le seuil des 6.900 points à la clôture de lundi.
L’intervention de Jerome Powell, le président de la Fed était attendue des marchés. Les opérateurs qui espéraient une quelconque indication sur la future orientation de politique monétaire de la Fed ont pu être déçus. Lors d’un symposium organisé par la banque centrale de Suède, cet après-midi, il s'est contenté de déclarer que le rétablissement d'une stabilité des prix dans un contexte d'inflation élevée pouvait "nécessiter des mesures impopulaires à court terme".
Cette intervention a fait suite aux propos jugés restrictifs de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed). Mary Daly, la présidente de la Fed de San Francisco, a ainsi indiqué s’attendre à ce que la banque centrale américaine pousse ses taux au-delà de 5% avant de marquer une pause. Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a tenu des propos similaires, voyant la Fed arriver à un taux terminal entre 5% et 5,25%, contre une fourchette actuelle de 4,25% à 4,50%.
Un "doute" s’est "installé dans l’esprit des investisseurs" après ces commentaires jugés restrictifs, "à trois jours de la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis", souligne John Plassard de Mirabaud.
Dans le même temps, la Banque mondiale a révisé fortement à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2023. Elle anticipe une croissance mondiale de 1,7% contre 3% en juin dernier, en raison de l'inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine.
Spie pénalisé par la crainte d'une dilution
Du côté des valeurs, Spie a perdu 2,5% après avoir lancé une émission de dette hybride pouvant se traduire par une potentielle dilution pour les actionnaires du groupe.
Plusieurs titres ont été pénalisés par des abaissements de recommandations. Klépierre a reculé de 3,7% alors que Royal Bank of Canada est passé de "surperformance" à "performance sectorielle". Le même intermédiaire financier a dégradé son opinion de "performance sectorielle" à "sous-performance" sur EssilorLuxottica qui a cédé 1,8%.
CGG, à contre-courant de la tendance a progressé de 1,1% après avoir indiqué que ses résultats financiers du quatrième trimestre seraient finalement meilleurs que dans ses dernières prévisions.
Sur les autres marchés, l’euro est stable face au dollar à 1,0732 dollar. Les cours du pétrole de leur côté évoluent en hausse. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prochain avance de 0,8% à 80,34 dollars le baril tandis que celui sur le WTI côté à New York pour février prend 1% à 75,42 dollars le baril.