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CAC 40

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Cac 40 : Alors que Wall Street efface ses gains, le rebond du marché parisien a fait pschitt

mardi 10 mars 2020 à 18h15
Le CAC 40 finit en repli à nouveau !

(BFM Bourse) - Les marchés financiers sont restés en proie à une forte volatilité mardi. Le CAC 40 a terminé en net repli, après avoir gagné jusqu'à +4,6% en matinée. Le Dow Jones, lui, est revenu sur ses gains initiaux, soit pas loin de 950 points gagnés et aussitôt reperdus à Wall Street.

CAC 40, le rebond qui fait pschitt. La Bourse de Paris, ayant tenté en séance de se relever après s'être effondrée lundi de 8,39% (soit la deuxième plus forte baisse de son histoire) a de nouveau reculé mardi. Le CAC 40 s'est replié de 1,51% à 4.636,61 points à la clôture, alors que l'indice phare tricolore avait ouvert en progression de 1,33% et accru ses gains jusqu'à +4,6% en matinée dans l'espoir de mesures de relances fiscales autant que monétaires. Le baromètre du marché parisien lâche ainsi 10% en seulement deux séances!

Sur le principal indice d'Euronext, 8,2 milliards d'euros ont été échangés sur la journée, un volume à nouveau extrêmement étoffé.

Après la Réserve fédérale mardi dernier, c'est le président des Etats-Unis qui a sonné la charge en annonçant lundi soir qu'il rencontrerait dès aujourd'hui le leader de la majorité républicaine au Sénat ainsi que les représentants républicains de la chambre basse pour discuter des modalités d'une réduction d'impôt sur les salaires et d'une aide aux entreprises mises en difficultés par la situation sanitaire, notamment dans le transport et l'hôtellerie.

Mais beaucoup d'observateurs redoutent que ces mesures ne fassent pas le poids si, en parallèle, les autorités de santé reconnaissent que le nombre d'infections au coronavirus risque de s'accroître significativement à l'échelon mondial (alors même que l'épidémie semble contenue en Chine, le président Xi se risquant même à visiter la province du Wuhan, et désormais aussi en Corée du Sud).

Une très forte volatilité sur les marchés

Outre-Atlantique, le début de séance a été particulièrement mouvementé. Les indices ont d'abord grimpé en flèche, entraînant même une suspension momentanée des cotations en hausse sur les futures, le Dow Jones s'adjugeant jusqu'à 945 points par rapport à la veille... Avant de céder aussitôt le terrain reconquis. Au moment de la clôture en Europe, l'indice historique grappillait 0,3%, le S&P 500 0,5%, tandis que le Nasdaq Composite prenait 1%.

Les opérateurs attendent également de Banque centrale européenne une série de mesures face à l’amplification de la crise boursière, reflet des inquiétudes sur l'économie. Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d’Allianz Global Investors, souligne que devoir répondre à un choc exogène sur l’offre, avec des conséquences progressivement négatives sur la demande, est une situation inconfortable pour une banque centrale, souligne-t-il toutefois.

Le gérant parie sur une augmentation du programme de rachat d'actifs (Quantitative Easing), dans un contexte où, au vu de l’évolution des discussions en zone euro sur de possibles mesures de soutien budgétaire, un taux encore plus négatif paraît moins urgent. Par ailleurs, un assouplissement des paramètres du TLTRO3 (les opérations de refinancement ciblées à long terme proposées aux banques), avec des facilités de financement ciblées sur les PME, permettrait d’encourager les banques à favoriser l’accès au crédit des entreprises les plus exposées à la crise. "L’objectif est d’éviter que les problèmes de trésorerie ne deviennent des problèmes de solvabilité, qui se traduiraient par des faillites en cascade et une explosion du chômage", explique Franck Dixmier.

Les banques se reprennent un peu

Sur le marché parisien, les secteurs les plus durement éprouvés lundi ont été aux avant-postes du rebond initial, mais l'essentiel des hausses s'est donc évaporé en fin de journée. Les bancaires ont difficilement conservé quelques gains (Société Générale +3% et BNP +2,5%, mais -0,3% au final pour Crédit Agricole). Le mouvement s'est affaibli encore plus rapidement sur les pétrolières, CGG et Vallourec terminant respectivement à +1,1% et +0,4%, contre une hausse à deux chiffres à la mi-séance !

Dans l'automobile Renault a limité sa hausse à +2,85% et Peugeot s'est même complètement retourné (-2,9%).

Et la Française des Jeux dans tout ça? Le titre introduit en Bourse en novembre a signé une sixième séance de repli consécutive (-1,3%).

Guerre du pétrole

Les cours pétroliers se reprenaient également quelque peu. Le contrat à terme sur le baril de WTI regagnait 8,16% à 33,67 dollars, et le Brent de la Mer du Nord avançait de 8,15% à 37,16 dollars (certes très loin des niveaux supérieurs à 60 dollars en début d'année). Lundi, les cours ont chuté jusqu'à près de 30%, du jamais-vu depuis la première guerre du Golfe (en 1990-1991), en réaction à l'incapacité des membres de l'Opep à s'entendre pour réduire réciproquement leur production.

Le refus de la Russie de participer à l’effort de redressement des prix a poussé l'Arabie Saoudite à adopter une politique jusqu'au-boutiste en levant toute restriction à sa production. Un krach qui sonne sans doute les derniers jours de l'organisation, fondée en 1960, aux yeux d'Axel Botte, stratégiste d'Ostrum Asset Management, qui considère tout simplement que "l'Opep n'est plus viable". Accessoirement, "la stratégie non-coopérative de la Russie vise peut-être à porter un coup d’arrêt à l’essor du pétrole américain, voire à peser sur les chances de réélection de Donald Trump si le Texas connaissait une récession", suppose-t-il.

Redressement également pour le billet vert, qui avait flanché face à l'euro. La monnaie unique rétrocède désormais 1,22% à 1,13 dollar.

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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