(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture en baisse vendredi, lesté par le repli du luxe qui est pénalisé par les résultats de Richemont. En rythme hebdomadaire, le bilan est bien terne pour le CAC 40 qui perd près de 1% à l'issue de cette semaine chargée en grands rendez-vous.
La Bourse de Paris termine la semaine en nette baisse. Le CAC 40 perd 1,17%, de retour à proximité du plancher des 7.300 points, à 7.338,67 points, ce vendredi soir.
Le marché parisien a été tiré vers le bas ce vendredi, par la mauvaise performance de son compartiment phare, à savoir le luxe. Kering a lâché près 8%, Hermès 4,1% et LVMH 3,3%. L'Oréal, parfois associé à l'univers du luxe, a reculé de 3,25%.
Les groupes français peuvent subir une lecture croisée négative des résultats décevants du suisse Richemont, qui a abandonné 6,6% à Zurich.
"L'ensemble du secteur du luxe peut chuter en Bourse, ce vendredi, sur les commentaires de la direction de Richemont. Johann Rupert, le président, a expliqué qu'il était confiant dans la capacité du groupe à naviguer dans le cycle actuel tout en étant toutefois 'prudent'. La bonne nouvelle, au vu de ses déclarations, c'est que le ralentissement reste cyclique. Mais la mauvaise, c'est qu'il confirme qu'on est dans le bas de cycle. Or, comme l'a expliqué la direction, on n'a aucune visibilité sur le redressement de ce cycle", explique Jie Zhang, analyste chez le bureau d'études indépendant Alphavalue.
Deux trajectoires différentes
Sur l'ensemble de la semaine, le bilan est aussi négatif puisque le CAC 40 a concédé 0,95%, quand le S&P 500 s'apprête à réaliser sa meilleure semaine de l'année puisqu'il gagne pour l'heure plus de 4%. Les marchés américains ont salué de leur côté le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, avec un programme jugé pro-entreprises.
"Le programme économique de Donald Trump comporte de nombreuses mesures d’extension des allègements de la fiscalité des ménages et des entreprises, des dépenses dans la Défense, des mesures de soutien à l’immobilier et dans la santé, etc…qui totalisent plus de 10 000 milliards de dollars sur 10 ans L’impact annuel positif sur la croissance serait d’environ 0.4%", avance Vincent Guenzi, Directeur de la stratégie d’investissement chez Cholet Dupont Oudart.
C'est dans cette euphorie post-électorale que les investisseurs ont aussi digéré l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). La banque centrale a, comme attendu, abaissé de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) ses taux directeurs.
Les opérateurs ont aussi pris connaissance d'une amélioration supérieure aux attentes du sentiment du consommateur américain en novembre. Mesuré par l'Université du Michigan, l'indice mesurant cette confiance du consommateur a bondi à 73 points en données préliminaires, contre 71 points attendus et après 70,5 points le mois dernier.
"Les données économiques aux États-Unis restent fortes alors que la Fed poursuit ses baisses de taux, pour le plus grand bonheur d’un grand nombre d’investisseurs – vague rouge et vague verte dominent la semaine", résume Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.
JCDecaux : mauvaise affiche
Du côté des autres valeurs, JCDecaux a plongé de 12% après avoir livré des perspectives décevantes pour le quatrième trimestre.
Euronext a limité son repli à 0,45% après avoir livré ses objectifs de moyen à terme, visant notamment une progression de son Ebitda à l'horizon 2027 inférieure aux attentes, selon Jefferies.
Sur les autres marchés, l'euro a lâché 0,9% face au dollar à 1,0709 dollar. Le pétrole est en forte baisse. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord abandonne 2,6% à 73,65 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York cède 3,1% à 70,14 dollars le baril.