(BFM Bourse) - L'indice vedette du marché parisien a bien terminé une séance indécise grâce au soutien du marché new-yorkais, où le S&P et le Nasdaq continuent de voler de sommet en sommet, comme Apple qui vient de devenir le premier groupe américain à franchir le seuil des 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
S'il n'est pas sorti de la torpeur estivale dans laquelle il est englué depuis bientôt deux semaines, le marché parisien a profité du soutien du marché new-yorkais pour terminer la séance sur une hausse de 0,79% à 4.977,23 points. Alors qu'il tournait autour de l'équilibre, le CAC a donc été porté par les nouveaux records établis -quasi-quotidiennement- à Wall Street, où le S&P et le Nasdaq continuent de voler de sommet historique en sommet historique. La progression du marché parisien s'est déroulée dans un marché déserté par de nombreux opérateurs, le volume de transactions s'établissant sous les 2 milliards d'euros.
"Les actions européennes ne devraient pas être très stimulées dans cette période encore creuse", jugeait Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC, dans sa note matinale, mettant en avant ces volumes d'échanges qui "rétrécissent" et "peinent désormais à dépasser les deux milliards d'euros, soit un tiers de moins qu'à l'accoutumée".
Nouvelles mesures de restriction
Les investisseurs ont donc fait fi des craintes entourant (encore) l'évolution de la pandémie de Covid-19, alors que plusieurs pays mettent en place de nouvelles mesures de restriction pour tenter d'en limiter la propagation. Les autorités libanaises ont ainsi décrété un reconfinement d'une durée de plus de deux semaines à partir de vendredi, tandis que la Corée du Sud a annoncé renforcer ses contrôles. En France le port du masque sera "systématisé" d'ici à la fin août, y compris dans les open space. Ces réactions gouvernementales interviennent alors que le rythme des nouvelles contaminations s'est fortement accéléré au cours des derniers jours, notamment en Europe.
Du côté des indicateurs, en Asie, la chute des exportations japonaises s'est poursuivie en juillet, marquant une baisse à deux chiffres (-19,2%) pour le cinquième mois consécutif. Au Royaume-Uni, l'inflation a accéléré pour atteindre 1% sur un an en juillet. Le taux est loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant la crise sanitaire, proche des 2%.
Wall Street établit de nouveau record, Apple pèse 2.000 milliards
Le géant californien Apple est devenu mercredi la première société américaine à valoir plus de 2.000 milliards de dollars en Bourse, doublant sa capitalisation en tout juste deux ans, après avoir déjà été le premier à franchir la barre des 1.000 milliards de dollars à Wall Street en août 2018. Outre cette performance exceptionnelle, Wall Street a brièvement hésité sur la direction à suivre, avant de s'orienter en territoire positif après de nouveaux résultats solides de groupes de la distribution (Target, au lendemain de Walmart) et dans l'attente du compte-rendu d'une réunion de la banque centrale américaine (Fed). À 18h, le Dow et le S&P prennent 0,26% et le Nasdaq 0,36%.Les foncières s'enfoncent encore
Aucune actualité sur le front des valeurs, où les préoccupations autour d'une reprise de la propagation du Covid-19 continuent de peser sur des foncières déjà mal en point. Après une baisse importante en fin de séance mardi l'amenant bien en dessous de son niveau de mars, Unibail-Rodamco-Westfield ne parvient pas à se redresser et s'enfonce encore de 0,7%, tandis que Klépierre lâche 4%. Au sein du CAC, la hausse observée en fin de séance a profité aux valeurs dite "value", à l'instar des bancaires (+2,6% pour BNP) mais aussi d'Orange (+2%) mais aussi de Vinci (+1,8%) ou Thales (+1,6%).
Lagardère reprend 1,6% en clôture après avoir ouvert en baisse à la suite de l'approbation de la prise de participation d'une filiale du groupe de Bernard Arnault dans la holding personnelle d'Arnaud Lagardère, gérant du groupe du même nom, fortement contesté par ses actionnaires Vivendi et le fonds britannique Amber Capital.
Sur le reste de la cote, OSE Immuno reste sur sa lancée de lundi avec un nouveau gain de 8,8% au lendemain d'une hausse de 13,3%.
Les cours pétroliers évoluent proche de l'équilibre mercredi, vers 18h, le baril de Brent cédant 0,07% à 45,43 dollars quand celui de WTI grappille 0,12% à 43,17 dollars.
L'euro reprend son souffle et rétrocède 0,32% à 1,1894 dollar.