(BFM Bourse) - L'indice phare de la Bourse de Paris a terminé en légère hausse ce jeudi 20 février, alors que les investisseurs ont décortiqué une avalanche de publications d'entreprises, tout en gardant un oeil sur la politique tarifaire de Donald Trump.
La Bourse de Paris a repris quelques couleurs, au lendemain d'une baisse de 1,2%. Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,15% à 8.122.58 points, ce jeudi 20 février. Le marché a continué de séparer le bon grain de l'ivraie au niveau des résultats annuels, plébiscitant la copie de Schneider Electric ou, au contraire, sanctionnant celles de Carrefour ou de Renault.
Les opérateurs de marché ont aussi continué de surveiller les dernières informations autour des droits de douane aux États-Unis et les tentatives de dialogue pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Ces derniers jours, le président américain Donald Trump a marginalisé les Européens dans ces discussions et s'en est violemment pris au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, allant jusqu'à le qualifier de "dictateur".
"Les marchés deviennent nerveux face à l'approche adoptée par le président Trump pour résoudre le conflit entre la Russie et l'Ukraine et craignent une mauvaise tournure des événements", a déclaré Charu Chanana, stratège en chef des investissements chez Saxo Markets à Singapour, cité par Bloomberg.
Ces tensions géopolitiques soutiennent l'or qui a signé ce jeudi un nouveau record à 2.954,89 dollars l'once et se rapproche ainsi des 3.000 dollars l'once.
Schneider en vedette, Carrefour au rayon baisse
Schneider Electric, la quatrième plus forte capitalisation de la place parisienne a gagné 3%, après avoir repris plus de 8%. Le spécialiste des équipements électriques a été propulsé par une activité qui a atomisé les attentes au quatrième trimestre. Les revenus ont progressé de 12,5% en données comparables quand le consensus attendait une hausse de 7,9%.
Les résultats de Renault, eux, ont crispé le marché (-4%). La société a livré des comptes globalement bons, avec un toutefois un léger raté au niveau de la marge opérationnelle de l'automobile. Les perspectives du groupe pour 2025 sont par ailleurs prudentes, mais elles intègrent des éléments défavorables liés aux incertitudes sur la réglementation européenne en matière d'émissions de CO2.
La publication d'Airbus (-2,2%) n'a pas non plus convaincu. La société a largement dépassé les attentes en termes de génération de cash au quatrième trimestre. Mais son résultat opérationnel ajusté s'est avéré un poil juste au regard du consensus.
La plus forte baisse du CAC 40 est signée Carrefour, qui a plongé de 8,8% après avoir livré un résultat opérationnel courant annuel et des perspectives pour 2025 décevants.
C'est un jour sans pour le secteur de la distribution puisqu'à Wall Street, Walmart chute d'un peu plus de 6% à la clôture des places européennes et est en passe d'essuyer sa plus forte baisse en séance depuis novembre 2023, selon Bloomberg. Le géant américain de la distribution n'a pas trouvé grâce aux yeux des marchés, qui ont jugé ses prévisions trop prudentes.
Hors CAC 40, Imerys a repris 6,5%, soutenu par des spéculations du marché sur un potentiel retrait de la cote.
Eramet s'est apprécié de 6% après avoir publié des résultats annuels en baisse mais jugés "rassurants" par Oddo BHF.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,5% face au dollar à 1,0473 dollar. Le pétrole avance. Le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord gagne 1% à 76,83 dollars le baril et celui de mars sur le WTI coté à New York progresse de 1,1% à 72,88 dollars le baril.