(BFM Bourse) - Le spécialiste des équipements électriques et des technologies d'efficacité énergétique a enregistré une croissance en données comparables de 12,5% au dernier trimestre 2024, largement au-dessus des attentes, et son résultat opérationnel retraité est supérieur au consensus. La société anticipe encore une année de forte croissance en 2025.
Désormais quatrième capitalisation du CAC 40 (et la première hors luxe et cosmétiques), Schneider Electric affiche l'un des plus beaux parcours boursier de ces dernières années sur la place parisienne. Le titre gagne 23% sur un an, 77% sur trois ans et 140% sur cinq ans.
Cette progression s'explique par le positionnement critique de l'entreprise sur les équipements électriques et les technologies d'efficacité d'énergétique (notamment les suites logicielles de sa filiale Aveva). Les produits et services commercialisés par l'entreprise lui permettent de surfer sur des méga-tendances telles que l'électrification de l'économie et la transition énergétique.
Schneider Electric est notamment très présent sur les solutions de gestion d'énergie des datacenters. Avec l'essor de l'intelligence artificielle, la demande sur ce segment s'est envolée ces derniers trimestres.
Le revers de la médaille reste que Schneider Electric se doit de livrer une croissance robuste pour ne pas décevoir un marché devenu exigeant.
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La demande pour les data centers toujours vigoureuse
Pour l'heure, le pensionnaire du CAC 40 tient le bon bout. Schneider Electric a publié ce jeudi 20 février son activité du quatrième trimestre et ses résultats pour l'ensemble de l'année 2024.
Sur les trois derniers mois de 2024, Schneider Electric a dégagé des revenus de 10,67 milliards d'euros, en croissance de 12,5% en données publiées comme en données comparables (organiques), dépassant largement les attentes, logées à 7,9% pour la croissance organique, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.
Scheider Electric a été clairement porté par l'Amérique du Nord, où sa croissance s'est établie à 22% sur le trimestre, avec une progression de 25,3% dans le segment "gestion de l'énergie". La société a indiqué avoir encore bénéficié du dynamisme des data centers dans cette région. Son directeur général, Olivier Blum, a précisé sur BFM Business que ce segment avait représenté environ 25% de ses revenus en 2024.
Sur l'ensemble de 2024, la société a généré une croissance en données comparables de 8,4%. Son résultat opérationnel avant certains amortissements (Ebita) ajusté s'est inscrit à 7,08 milliards d'euros, en hausse de 10,5% sur un an.
Le taux de marge correspondant s'est établi à 18,6%, contre 17,9% en 2023 et un consensus à 18,3%. Royal Bank of Canada remarque que la marge du second semestre n'a pas fléchi (18,5% contre 18,6% au premier semestre) alors que la société s'attendait à un repli.
Le résultat net s'inscrit à 4,27 milliards d'euros en hausse de 7% sur un an. Le flux de trésorerie libre s'est établi à 4,22 milliards d'euros, contre un consensus logé à 4,1 milliards d'euros.
Concernant ses perspectives pour 2025, l'industriel a indiqué tabler sur une croissance en données comparables comprise entre 7% et 10% ainsi que sur une hausse de sa marge d'Ebita ajusté située entre 50 point de base (0,5 point de pourcentage) et 80 points de base.
Ces prévisions dépassent également les attentes. Selon Royal Bank of Canada, le consensus anticipait une croissance de 8,1% en données comparables pour 2025 et une marge d'Ebita ajusté de 18,8%. Or les indications données par Schneider Electric laissent entrevoir une marge située entre 19,1% et 19,4% en 2025.
À la Bourse de Paris, la publication de Schneider Electric est saluée. L'action bondit de 5,3% vers 9h30 et signe de loin la plus forte hausse du CAC 40. Oddo BHF apprécie "un très bon quatrième trimestre".
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