(BFM Bourse) - L'indice parisien termine en nette hausse ce mardi 1er avril, pour se rapprocher des 7.900 points avant les annonces douanières de Donald Trump. Les progressions d'Airbus et Schneider Electric ont contribué à l'ascension du CAC 40.
La Bourse de Paris a débuté le mois (et le trimestre) plutôt d'une bonne façon. Son indice vedette, le CAC 40 a progressé de 1,10% pour clôturer à 7 876.36 points, ce mardi 1er avril.
Les investisseurs restent cependant fébriles avant le 2 avril, date à laquelle Donald Trump va présenter son chapelet de mesures douanières. Lundi, le président américain a promis d'être "très gentil" avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, tout en précisant que ces droits de douane permettraient une "renaissance" de l'Amérique.
"Donald Trump va préciser ce mercredi les contours du plan des droits de douane réciproques qui entreront en vigueur le 2 avril et qui menacent notamment l’automobile, les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et les matières premières. L’Europe redoute des tarifs de 25% sur son industrie automobile et l’Asie demeure sous la menace de nouvelles barrières douanières", rappelle Michel Douin, gérant de portefeuille chez Cholet Dupont Oudart.
Une bonne nouvelle sur l'inflation
Sur le plan macroéconomique, les opérateurs ont pris connaissance d'une série de statistiques relatives au prix et à l'activité manufacturière de part et d'autre de l'Atlantique.
Dans la matinée, ils ont pris acte des données d'inflation dans la zone euro. En mars, l'indice des prix calculé aux normes européennes a progressé de 2,2% sur un an, selon des données préliminaires publiées mardi par Eurostat, après 2,3% en février. Hors énergie et alimentation, l'inflation ressort à 2,4%, moins que les 2,5% attendus par le consensus, et après 2,6% le mois précédent.
Cette baisse de l'inflation "n'est pas seulement dû[e] à la baisse des prix de l'énergie, mais aussi à un déclin prononcé de l'inflation des services. Même si ce phénomène est en partie dû à une fête de Pâques tardive, cette baisse est un signe de prudence pour la BCE avant d'éventuels bouleversements commerciaux concernant les perspectives d'inflation.", avancent les économistes d'ING Economics.
L'industrie manufacturière en zone euro a montré des signes de reprise en mars avec un indice PMI manufacturier qui est ressorti à 48,6 points, après 47,6 en février. Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier de mars est entré dans la zone de contraction, en tombant à 49 points, après 50,3 en février.
Les économistes d'ING soulignent la forte augmentation des prix payés, qui passent de 62,4 à 69,4. "Ce qui suggère des mesures préventives en prévision de l'imposition de tarifs douaniers, la menace d'une hausse des prix pour les consommateurs semblant très réelle", poursuivent-ils.
Airbus en tête du CAC 40
Du côté des valeurs, Airbus termine en tête de l'indice vedette parisien (+3,2%), suivi de L'Oréal (+3%) et Schneider Electric (+2,4%) qui pour sa part a bénéficié d'un relèvement d'opinion d'HSBC qui est passé d' "acheter" contre "conserver", avec un objectif de cours de 250 euros.
Solutions 30 a repris 10,8%, après avoir dévoilé ses résultats annuels et reconduit ses perspectives pour 2026.
En revanche, journée noire pour McPhy qui a lâché plus de 30% avoir signalé des tensions sur sa trésorerie, laissant augurer une incertitude significative quant à la continuité de son exploitation.
Sur le marché des changes, l'euro cède 0,2% à 1,0799 dollar. Du côté du pétrole, le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord, dont c'est le premier jour de cotation, cède 0,2% à 74,63 dollars le baril tandis que celui de mai sur le WTI coté à New York perd également 0,2% à 71,33 dollars le baril. Valeur refuge par excellence, l'or profite de ce climat d'incertitudes, et progresse de 1,1% à 3.116,02 dollars l'once non sans avoir battu un nouveau record à 3.149,01 dollars l'once un peu plus tôt dans la journée.