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Affecté par les chiffres de l'inflation américaine, qui ne baisse pas suffisamment aux yeux du marché, le CAC 40 a perdu 0,49% à 7 361 points hier. Point chaud du calendrier statistique hier, les IPC (indices des prix à la consommation), étaient publiés, dans une ambiance nerveuse. Si les prix, hors alimentation et énergie (données core) ont dépassé la cible en progressant de 0,4% en avril, la donnée rassurante vient des 4,9% d'inflation en rythme annualisée, contre 5,0%, dans l'assiette de produits la plus large. L'inflation ressort ainsi "au plus bas", avec les guillemets qui s'imposent, depuis mai 2021. De quoi pourtant apporter un soulagement certain, alors même que "les derniers chiffres PCE (indices des prix à la consommation des ménages), publiés il y a deux semaines en hausse et au-delà du consensus, n’avaient pas freiné les marchés", note Vincent BOY (IG France).
De quoi alimenter, avec les indices des prix à la production demain et la confiance du consommateur vendredi, la réflexion de la Fed. La construction de sa politique monétaire prendra-t-elle la forme d'une longue pause, avant une inflexion baissière ? Les stratégistes de Muzinich & Co relèvent toutefois que "lors de la conférence de presse du FOMC (Federal Open Market Committee), Jerome Powell s'est opposé à l'opinion apparente du marché selon laquelle la Fed réduira ses taux au deuxième semestre 2023, en citant un scénario de base d'une inflation qui diminue lentement et d'un marché du travail toujours solide, les baisses de taux ne se justifiant pas « dans ce monde »."
Côté valeurs, Casino Guichard a perdu 5,95% supplémentaires (-31% depuis le début de l'année), à 6,715 euros. Le groupe de distribution a vu sa note de crédit être abaissée de deux crans à CCC- par Standard and Poor's qui s'inquiète au plus haut point de la situation financière de la société. Alstom a perdu 2,41% à 23,08 euros. L'équipementier ferroviaire a vu sa note être abaissée d'un cran par l'agence de notation Moody's et n'a désormais presque plus de marge par rapport à son objectif de notation en catégorie investissement. La société a également reporté d'un an ses cibles de rentabilité et de génération de cash, invoquant le contexte inflationniste.
Le luxe a continué de pâtir des doutes sur la qualité de la reprise économique chinoise, à l'image de ses représentants au sein de l'indice phare, l'Oréal (-1,30% à 417,2 euros), Kering (-1,40% à 541,5 euros), ou Hermès (-1,43% à 1 959 euros). La deuxième économie mondiale montre des signes de faiblesse alors que le mois dernier, les exportations chinoises ont progressé de 8,5% sur un an, une croissance inférieure à celle de mars, de 14,8%, tandis que les importations ont baissé de 7,9%, davantage qu'en mars (-1,4%) et bien plus que le consensus des économistes sondés par Bloomberg (-0,2%).
A contre tendance, Crédit Agricole a enthousiasmé la communauté financière, après avoir rendu une copie trimestrielle impeccable.
Wall Street a terminé en ordre dispersé après les données sur l'inflation, le Dow Jones de contractant de 0,09% à 33 531 points et le Nasdaq Composite gagnant 1,04% à 12 306 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,45% à 4 137 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0970$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,10$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce jeudi, l'indice des prix à la production aux Etats-Unis à 14h30 et, toujours outre Atlantique, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à la même heure.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Attention à l'engagement probable de l'indice phare tricolore dans une figure en épaule, tête et épaule au-dessus d'une base graphique matérialisée par le gap haussier du 30 mars, sous les 7 235 points. Nous surveillerons comme le lait sur le feu, la poursuite le cas échéant de ce tracé pour en dégager des scénarios de travail. La rupture des 7 316 points accélérerait les dégagement en direction du niveau précité.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7585.00 points.
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